Le Premier ministre se rend ce vendredi dans la Manche, deux ans jour pour jour après le lancement du "Grenelle" contre les violences conjugales. L'objectif, souligner la nécessité d'"accélérer" la lutte contre ce fléau. Dès 2017, Emmanuel Macron en avait d'ailleurs fait une priorité. Quatre ans plus tard, et après quatre lois votées, c'est désormais Jean Castex qui est à la manœuvre. Un Premier ministre qui à sept mois de la présidentielle se mue peu à peu en "Monsieur service après-vente".
Un budget multiplié par deux
Jamais l'Etat n'a autant investi pour lutter contre les violences faites aux femmes, insiste le locataire de Matignon. Le budget du ministère de L'égalité entre les femmes et les hommes a en effet été multiplié par deux durant le quinquennat. L'an dernier, 102 femmes ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, contre 146 en 2019, selon les données officielles. Malgré cette baisse, "on ne peut pas se réjouir, car chaque féminicide est un féminicide de trop", souligne un conseiller ministériel. Et les féminicides survenus à Mérignac ou encore à Hayange en janvier dernier, ont rappelé à l'exécutif que ce combat était loin d'être gagné. C'est la raison pour laquelle Jean Castex doit faire de nouvelles annonces ce vendredi.
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Entre autres, le déploiement de 3000 "téléphones grave danger" d'ici deux mois, le développement des "bracelets anti-rapprochement" et également la création d'un fichier des auteurs de violences conjugales afin d'améliorer le partage d'informations entre forces de l'ordre et justice. Entre défense du bilan et nouvelles promesses le Premier ministre semble donc bien décidé à emboîter le pas du chef de l'Etat en cette dernière rentrée politique du quinquennat.