Edouard Philippe et Gérard Collomb se sont rendus mardi soir au commissariat du 13e arrondissement, après les violences qui ont éclaté en marge de la manifestation syndicale du 1er-Mai, ont-ils fait savoir via leurs comptes Twitter respectifs. Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur entendaient ainsi afficher leur soutien aux forces de l'ordre, intervenues dans le cortège parisien suite aux incidents provoqués par un millier de "black blocs" dans cet arrondissement.
"Soutien à nos forces de l’ordre qui sont intervenues dans des conditions particulièrement délicates pour protéger nos concitoyens et maintenir l’ordre républicain", a tweeté Gérard Collomb. Edouard Philippe a pour sa part "tenu à venir saluer ceux qui ont assuré la sécurité des Français venus manifester pacifiquement".
Sur le terrain, aux côtés d’@EPhilippePM.
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 1 mai 2018
Soutien à nos forces de l’ordre qui sont intervenues dans des conditions particulièrement délicates pour protéger nos concitoyens et maintenir l’ordre républicain.#1erMaipic.twitter.com/GTblnVPTUO
Au commissariat du 13ème. J’ai tenu à venir saluer ceux qui ont assuré la sécurité des Français venus manifester pacifiquement ce #1ermai. pic.twitter.com/CkZD9toTeb
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 1 mai 2018
Quatre blessés légers. Face à environ 1.200 personnes encagoulées de la mouvance radicale d'extrême gauche des "black blocs" recensées par la préfecture de police, la police a fait usage de tirs de gaz lacrymogènes et de deux lanceurs d'eau. Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a indiqué en début de soirée que les incidents avaient fait trois blessés légers. Un fonctionnaire de police a par ailleurs été légèrement atteint. De concert avec le ministre de l'Intérieur, le préfet de police de Paris a assuré que les forces de l'ordre "ne pouvaient pas intervenir" plus tôt "sans craindre de faire des dégâts collatéraux" parmi les autres manifestants.
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Jeu du chat et de la souris dans le Quartier latin. Une centaine de jeunes, dont certains encagoulés, ont joué au chat et à la souris dans les rues touristiques du Quartier latin à Paris mardi soir avec les forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène. Rassemblés au centre de la place de la Contrescarpe, bordée de bars et restaurants, les jeunes ont invectivé, bières à la main, les forces de l'ordre en criant "Tout le monde déteste la police". Après plusieurs jets de projectiles, les CRS ont fait usage peu après 19h de gaz lacrymogènes pour arrêter des manifestants, dont certains dressaient des barricades au moyen de barrières publiques sur la place désertée. Le retour à la normale est intervenu avant 22h. Un appel avait circulé sur les réseaux sociaux enjoignant les militants d'ultra-gauche à se rendre au Quartier latin, haut lieu de la contestation en Mai-68.