Uber se retrouve sous le feu des critiques. Plusieurs affaires de harcèlement et d'agressions sexuels, voire de viols, dont sont accusés des chauffeurs de la plateforme, ont éclaté ces dernières semaines. L'entreprise américaine est accusée de ne pas garantir une sécurité suffisante pour les passagères. Jeudi, Marlène Schiappa a reçu les dirigeants d'Uber France pour évoquer les solutions à ces violences sexistes et sexuelles. Elle évoque sur Europe 1 les "très nombreux engagements assez fermes" pris par l'entreprise pour que cessent ces affaires.
Identification renforcée des chauffeurs
"J'ai convoqué la direction d'Uber France dès que j'ai eu connaissance de ces faits terribles", relate la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, au micro de Nathalie Lévy. "Je leur ai demandé d'avoir un discours de vérité vis-à-vis des victimes et de leur répondre. Je leur ai demandé de prendre leurs responsabilités et d'assurer la sécurité et l'intégrité de toutes les femmes utilisatrices d'Uber."
Concrètement, il y aura d'abord "une identification renforcée" des chauffeurs. "Beaucoup de femmes expliquent que certains 'prêtent' leur identité Uber (à d'autres chauffeurs), car il faut un casier judiciaire vierge pour exercer", raconte la secrétaire d'État. "Ce ne sera plus possible, il y aura des contrôles renforcés."
Vers des suppressions de comptes
Ensuite, "Uber mettra en place et prendra en charge financièrement un accompagnement via le Collectif féministe contre le viol, dirigé par Emmanuelle Piet, une référence dans la lutte contre les violences sexuelles. Il y aura l'engagement très ferme de supprimer immédiatement les comptes de tous les conducteurs dont les comportements s'apparentent à des agressions sexuelles ou même à du harcèlement sexuel." Une autre réunion aura lieu entre Marlène Schiappa et les dirigeants d'Uber France, au premier trimestre 2020, annonce la secrétaire d'État.