François Bayrou et Emmanuel Macron ont scellé leur alliance, jeudi, face à la presse. En fin d’année dernière, le président du MoDem soutenait pourtant la candidature d’Alain Juppé à la primaire de la droite et du centre. Virginie Calmels, adjointe du maire de Bordeaux, soutient quant à elle François Fillon depuis sa victoire à la primaire de la droite. Et ne comprend pas le choix de François Bayrou.
"François Bayrou navigue". "Je crois que ma logique est plus facile à comprendre que la sienne", estime-t-elle dans Le Club de la presse. "Le projet de François Fillon et d’Alain Juppé sont quand même très proches. D’ailleurs, Alain Juppé lui-même a apporté son soutien à François Fillon sans condition dès le soir du second tour de la primaire", rappelle-t-elle. "François Bayrou, lui, il navigue. En 2012, il a soutenu François Hollande. Pendant les régionales, on avait des MoDem sur nos listes. Finalement, aujourd’hui, il soutient Emmanuel Macron, sauf qu’il n’a pas sorti son projet".
"Je ne vois pas très bien comment, par conviction, il peut le soutenir". "À chaque fois que Macron prend la parole, il est en contradiction avec beaucoup des éléments du projet d’Alain Juppé, que soutenait François Bayrou. Je ne vois pas très bien comment, par conviction, il peut le soutenir", lance la fondatrice du mouvement DroiteLib’, qui voit plutôt dans le rapprochement des deux hommes "une alliance très politicienne". "Bayrou se dit qu’il n’a pas d’espace politique et qu’il ne peut pas se présenter lui-même et donc il rejoint Macron, peut-être parce qu’un certain nombre de gens qui supportaient Bayrou étaient déjà chez Macron".