Les photos des exactions commises par Daech publiées par Marine Le Pen sur son compte Twitter ont suscité de nombreuses réactions, des politiques aux médias en passant par la famille de James Foley, l'une des victimes du groupe Etat islamique. En revanche, elles ont laissé Wallerand de Saint-Just de marbre. Le trésorier du Front National a dit n'éprouver "aucun regret" pour la publication de ces clichés, dont l'un a pourtant été retiré par Marine Le Pen elle-même jeudi matin. "Elle a eu tout à fait raison. Ces photos correspondent à l'extrême violence des propos de Monsieur Bourdin, qui parle de communauté d'esprit entre le Front National et Daech", a t-il martelé au micro d'Europe 1.
Des photos "accessibles par tous". La présidente du Front National avait en effet décidé de publier ces images pour répondre aux propos du journaliste, qui avait, selon elle, fait un parallèle entre Daech et le parti frontiste. "Il faut répondre à la violence de Monsieur Bourdin, a justifié Wallerand de Saint-Just. Ces photos sont accessibles par tous sur Google". Réfutant certaines révélations faites par Le Parisien, le nouveau conseiller régional d'Île-de-France a nié avoir conseillé Marine Le Pen avant la publication des clichés. "Marine Le Pen ne consulte pas ses avocats avant de répondre politiquement à une accusation aussi ignoble. Je l'ai confortée en lui disant qu'aucune infraction pénale n'était commise", a t-il simplement précisé.
Une enquête ouverte. Une enquête préliminaire a néanmoins été ouverte mercredi par le parquet de Nanterre pour "diffusion d'images violentes", après un signalement du compte Twitter de Marine Le Pen par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.