"L'appareil d'État était mobilisé" pour "dissimuler la vérité et préserver l'impunité d'Alexandre Benalla", a accusé mercredi Laurent Wauquiez. En publiant son rapport d'enquête, la commission des lois du Sénat a demandé mercredi des poursuites pour faux témoignage contre l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron, mais aussi la saisine de la justice sur les déclarations sous serment des principaux collaborateurs du président.
Interrogé sur la chaîne i24, le président des Républicains (LR) a évoqué son "sentiment que l'appareil d'État était mobilisé, bien après les premières révélations, pour dissimuler la vérité et préserver l'impunité d'Alexandre Benalla". "Il est indispensable aujourd'hui que le président de la République s'exprime. Il n'y a pas d'autre choix", a jugé Laurent Wauquiez.
"Une affaire d'État." "On pensait au début que c'était une simple affaire de gribouille, de quelqu'un qui aurait abusé de la confiance du président. On découvre que les plus proches collaborateurs, que l'Élysée, que l'ensemble de l'appareil d'État ont été mobilisés pour assurer cette dissimulation de la vérité", a-t-il insisté. "Cette commission montre qu'il s'agit d'une affaire d'État. Ce rapport est accablant pour l'Élysée, si vous additionnez tout ce qui est établi", a-t-il égrené.
Au centre de l'affaire la plus retentissante depuis le début du mandat d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla et son acolyte Vincent Crase, ex-employé de la République en marche, ont été placés en détention provisoire mardi soir, après la révocation de leur contrôle judiciaire. Mercredi, après la publication du rapport sénatorial, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert, dès la semaine dernière, une enquête préliminaire pour déterminer s'il y a pu avoir des "dissimulations de preuves" dans le cadre des différentes enquêtes visant Alexandre Benalla et son entourage.