Après le retrait du candidat socialiste Pierre de Saintignon, Xavier Bertrand est le seul adversaire de Marine Le Pen au deuxième tour des élections régionales dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Invité d'Europe 1 mercredi, le députe-maire de Saint-Quentin, soucieux donc de capter les voix de la gauche, a envoyé un message clair aux "états-majors de la droite" : "qu'ils se taisent, bon sang !"
Sarkozy pas le bienvenu. Tout comme Valérie Pécresse, le député-maire de Saint-Quentin a rappelé son opposition à la présence de ténors de droite à ses meetings, à l'instar de François Fillon, d'Alain Juppé et surtout de Nicolas Sarkozy, qui a tendance à viser les voix de l'extrême-droite, contrairement à Xavier Bertrand. La liste des régions dans lesquelles le président des Républicains n'est pas le bienvenu est longue. Il ne se rendra pas non plus dans le Grand Est, ni en Normandie. "Tout simplement parce que c'est une campagne pour les gens de la région, avec les gens de la région", s'est justifié le candidat Les Républicains. Pourtant, Jean-Louis Borloo assistera bien jeudi au meeting du candidat à Valenciennes. "Oui, mais Jean-Louis, c'est quelqu'un de la région. Ça fait toute la différence", a-t-il estimé.
"Qu'ils parlent un peu moins et qu'ils se mettent au travail". "Dans les états-majors parisiens, mon dieu, qu'ils se mettent au travail, qu'ils parlent un peu moins et qu'ils nous laissent tranquilles", a ensuite lancé Xavier Bertrand, particulièrement. "Je le dis au nom de nombreux candidats aux régionales : nous on s'engage sur le terrain à portée d'engueulade ! Qu'on nous foute la paix !", a martelé le député-maire de Saint-Quentin.
"Je ne cherche pas à plaire à qui que ce soit". "Dès lundi prochain, je serai au travail. C'est l'engagement de ma campagne. Alors je vais les laisser continuer à se regarder le nombril et je vais m'occuper des gens, des vrais", a déclaré Xavier Bertrand, critiquant le parisianisme présent au sein de formation politique. Pour autant, le candidat Les Républicains ne semble pas s'inquiéter pour sa place au sein du parti après ses nombreux tacles. "Je ne cherche pas à plaire à qui que ce soit, notamment dans les états-majors parisiens. Je n'aurais de comptes à rendre qu'aux 6 millions d'habitants de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. A eux seulement", a conclu Xavier Bertrand.