"Ils m’ont dit qu’ils voulaient m’aider à aider la région. Maintenant, j’attends non pas des paroles, mais des actes très concrets", a déclaré Xavier Bertrand à propos de la majorité socialiste, lundi sur Europe 1. Le futur président Les Républicains de la région Nord Pas-de-Calais Picardie, élu grâce au désistement de la liste PS, s'est récemment affiché aux côtés de plusieurs responsable de l'exécutif. Parmi les sujets sur lesquels il compte travailler avec l'Etat, il y a l'emploi, l'usine Vallourec de Berlaimont placée en redressement judiciaire et la question des réfugiés. "Je suis près à travailler avec tout le monde", a appuyé Xavier Bertrand. Avant de s'agacer : "Ce n’est pas parce que je suis allé voir Bernard Cazeneuve qu’en sortant je suis devenu socialiste !".
Tacle à Sarkozy. "Ca s’appelle l’intérêt général", a-t-il insisté. "Si certains pouvaient vraiment comprendre que l’intérêt général s’impose à tous... J’aimerais que certains rompent avec l’ivresse des petites phrases", a-t-il ajouté, dans une allusion à peine voilée à Nicolas Sarkozy. Le président des Républicains avait affirmé que Xavier Bertrand et Christian Estrosi étaient "tombés dans le piège" en remerciant la gauche, qui avait retiré ses listes au deuxième tour des régionales en Nord Pas-de-Calais Picardie et en Paca pour faire barrage au Front national.
Baisse des indemnités des élus régionaux. Xavier Bertrand a également détaillé son programme dans sa région, à la tête de laquelle il devrait être élu lundi après-midi. "Les premières mesures qui seront prises par le conseil régional, ce sera pour l’emploi", a-t-il expliqué. Parmi ses propositions : "la prise en charge d'une partie des charges sociales", "la prise en charge d'une partie des frais de transport" des salariés qui se rendent à leur travail en voiture. Il a aussi annoncé vouloir baisser les indemnités des élus régionaux de 5%, pour faire des économies et mettre en place un plan d'urgence pour les agriculteurs.
La problématique question des réfugiés. Xavier Bertrand a ensuite évoqué sa rencontre avec Bernard Cazeneuve sur les migrants à Calais et à Grande-Synthe. Il demande au ministre de l'Intérieur "davantage de sécurisation" dans les lieux de Calais où les réfugiés tentent d'embarquer des poids-lourds pour passer en Angleterre. Il affirmé avoir demandé à parler de la situation avec la ministre de la Justice Christiane Taubira. Selon lui, il faut expulser de France les exilés "qui le méritent". Il a enfin critiqué les accord franco-britanniques du Touquet, singés en 2003, et le rôle joué par l'Angleterre dans le drame des migrants à Calais.