En dépit d'une chute remarquable de la mortalité des enfants dans le monde ces dernières décennies, 15.000 enfants de moins de cinq ans meurent encore chaque jour sur la planète, avertit jeudi l'ONU qui déplore des décès évitables.
Appel à des "efforts urgents". Dans un nouveau rapport, l'organisation relève qu'en raison d'efforts insuffisants de certains pays asiatiques et africains pour faire face à cette mortalité, plus de 60 millions d'enfants de moins de cinq ans, dont 50% de moins d'un mois, risquent de mourir d'ici 2030 de maladies qu'on sait traiter. L'organisation appelle de ses vœux des "efforts urgents" de la part des pays en retard sur les objectifs internationaux. La mortalité infanto-juvénile est passée de 12,6 millions de décès dans le monde en 1990 à 5,6 millions en 2016, selon le rapport 2017 "Levels & Trends in Child mortality" ("Niveaux et tendances de la mortalité infantile") élaboré par l'Unicef, l'Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale.
Surtout des maladies qu'on sait traiter. La plupart de ces décès sont dus à la pneumonie, la diarrhée, le paludisme et d'autres maladies qu'on sait traiter. La malnutrition est également en cause, de même que l'eau impropre et la mauvaise hygiène. Au total, 80% de ces décès se concentrent en Afrique sub-saharienne et en Asie du Sud. L'Inde et le Nigeria concentrent près d'un tiers des décès.
Le premier mois, des progrès plus lents. En 2016, la mort est intervenue dans environ 2,6 millions de cas entre la naissance et le 28e jour de vie (mortalité néonatale), soit environ 7.000 par jour. L'ONU relève que sur l'ensemble des décès infanto-juvéniles, la proportion de la mortalité néonatale est en hausse, car les progrès dans la tranche du premier mois ont été plus lents que pour les enfants âgés de un mois à cinq ans.