C'est un passage stressant pour les jeunes parents. L'alimentation du bébé est l'un des exercices les plus redoutés. Elle permet aux très jeunes enfants de grandir, de prendre du poids, développer leurs capacités du cerveau et attiser leurs sens alimentaires. Dans l'émission Bienfait pour vous, Marie Ruffier-Bourdet, ergothérapeute spécialisée en pathologies digestives et alimentaires des enfants, a donné ses conseils sur l'allaitement pour aider les mamans à bien nourrir leur enfant.
L'allaitement, le choix de la maman
Après la naissance, le dilemme de l'alimentation au sein ou au biberon est posé. "On sait que le lait maternel est très bon pour le développement de l'enfant", explique Marie Ruffier-Bourdet, qui poursuit : "La succion au sein est plus compliquée pour le bébé qu'au biberon. Ceci étant dit, il n'y a pas de meilleur choix. C'est la maman qui va le faire en fonction de ce qu'elle a envie". L'auteure du livre Mes premiers repas avec plaisir et sans stress, paru aux éditions Marabout, précise : "Il faut que le bébé soit un maximum avec la maman les 72 premières heures pour stimuler la lactation, et les 12 premières semaines, on propose un allaitement aux signes d'éveil du bébé".
Pas d'intervalle de temps à respecter
Pour le mettre au sein, Marie Ruffier-Bourdet affirme que "quand il commence à s'étirer, ouvrir un peu la bouche, s'il a besoin de se calmer, de se réguler, on le met au sein", soulignant qu'il n'y a pas d'intervalle temporel à respecter. Si cela fait mal à la maman, c'est que le bébé se trouve dans une mauvaise position, ou pratique une mauvaise succion. "Il faut aller consulter quelqu'un et ne pas rester avec sa douleur ou les crevasses, des choses qui vont amener un arrêt de l'allaitement", explique l'ergothérapeute.
Pour les mamans qui se demandent si leur alimentation a un impact sur le lait maternel, Marie Ruffier-Bourdet se montre rassurante. "Le corps est bien fait. Le lait est un nutriment qui sera toujours adapté à l'âge du bébé. Et les mamans en ont toujours", indique-t-elle, relevant que seulement 1% des mères n'en ont pas assez.