Le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré vendredi que les moins de 55 ans qui ont reçu une première dose d'AstraZeneca contre le Covid-19 devraient avoir leur deuxième injection avec un autre vaccin. La Haute autorité de santé (HAS), a confirmé qu'il s'agirait de Pfizer ou Moderna.
"Totalement logique"
"C'est totalement logique", a déclaré Olivier Véran sur RTL. Cela concerne 533.000 personnes en France, a ajouté la HAS lors de sa conférence de presse vendredi.
La HAS avait suspendu ce vaccin pour les moins de 55 ans le 19 mars, en raison de rares cas de thromboses repérés en Europe. Mais auparavant, "près de 600.000 Français", notamment des soignants, avaient reçu une première dose de ce vaccin injecté depuis début février.
"Je fais partie de cette population", a rappelé Olivier Véran, 41 ans, qui avait été vacciné le 8 février en sa qualité de neurologue de formation. "Il est tout à fait cohérent de dire +On ne recommande pas le vaccin AstraZeneca aux moins de 55 ans en attendant d'en savoir plus (...) et donc si vous avez reçu une première injection et que vous avez moins de 55 ans, on va vous proposer un autre vaccin à 12 semaines après la première injection, vous recevrez une injection d'un vaccin ARN messager", a développé le ministre.
La technique de l'ARN messager est utilisée par deux autres vaccins autorisés en Europe, ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna. Celui d'AstraZeneca utilise une technologie différente, dite "à vecteur viral".
"On sait qu'une seule dose de vaccin n'est pas suffisante pour assurer une immunité au long cours contre la Covid-19. Il fallait donc prendre une décision sur le vaccin administré pour la deuxième dose. Il a donc été décidé d'utiliser un vaccin ARN", a de son côté expliqué sur franceinfo Jean-Daniel Lelièvre, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil et membre de la HAS.