Cancer le plus répandu chez l'homme, le cancer de la prostate tue chaque année 50.000 personnes en France. Jeudi, médecins, patients ainsi que trois cancérologues reconnus en France et trois militants associatifs de CerHom et de l'APCLP, ont adressé un courrier aux autorités de santé pour obtenir l'accès à un traitement innovant mais pas remboursé, le radium 223.
Autorisé à la vente sur le marché européen en 2013, le radium 223 est un traitement qui coûte cher : environ 5.000 euros l'injection. Il faut environ six injections pour que le traitement soit efficace mais ce coûteux traitement n'est pas remboursé. Impossible pour les hôpitaux de le prendre en charge, explique au Parisien le cancérologue Stéphane Culine. En 2013, le radium 223 a été prescrit 64 fois en France contre… 3.600 fois en Allemagne. Vingt-trois pays européens prennent en charge ce traitement.
"Il s'agit d'une décision politique". Dans le courrier envoyé jeudi au ministère de la Santé, les associations et les médecins en appellent à une concertation des autorités pour faire le point sur les traitements du cancer de la prostate. "Seule la ministre peut trouver une solution. Il s'agit d'une décision politique", avance le professeur Karim Fizazi. Les associations souhaitent la tenue d'une table ronde et réclament un geste fort comme le scintillement de la tour Eiffel en bleu (elle scintille en rose pour le cancer du sein), et le lancement d'une véritable campagne de prévention.