C'est une activité culturelle qui s'accorde parfaitement avec le couvre-feu, et possiblement un troisième confinement : le jeu vidéo. Alors que cette période est difficile à vivre, notamment pour les enfants, les parents peuvent être tentés de mettre une manette (ou un clavier) entre les mains de leurs têtes blondes. Une idée à laquelle ne s'oppose par le docteur Jimmy Mohamed, à condition de les accompagner. Dans sa chronique quotidienne "Notre Santé", distille donc ses conseils pour que l'aventure vidéoludique ne tourne pas au vinaigre.
Accompagner son enfant
Le premier conseil que l'on peut donner aux parents, c'est d'apprendre à leurs enfants à jouer de la même manière qu'on leur a enseigné à se brosser les dents ou à faire du vélo : accompagnez-les en jouant avec eux, ou en les regardant faire régulièrement. Car le jeu-vidéo va leur apprendre à gagner, à perdre, à être fair-play et même à gérer leurs émotions. Malgré tout ce qu'on dit de cette activité, elle met en lumière certaines valeurs de la vie.
Mais ce n'est pas un blanc-seing pour autant, il y a des règles à respecter. Notamment au niveau de l'âge : jamais de jeux-vidéo avant trois ans, et pas d'écran de manière générale. À noter que certains experts poussent même cette limite jusqu'à 6 ans. Il est aussi conseillé de respecter la classification PEGI, qui permet de classer les jeux en fonction de l'âge. Si l'emblématique jeu de foot Fifa peut par exemple être mis entre les mains de tous, ce n'est pas le cas d'autres titres, comme le dernier né de la saga des Hitman, qui est déconseillé au moins de 18 ans.
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Trouver l'équilibre entre autonomie et contrôle pour un ado
Par ailleurs, il est conseillé de mettre l'ordinateur ou la console de jeux dans le salon pour avoir un meilleur contrôle. Cela s'avère d'autant plus utile si votre enfant est adolescent. Dans ce cas, il va falloir trouver un compromis entre l'autonomie et le contrôle. Mais si votre enfant veut jouer 1h15 au lieu de 1h, ce n'est peut-être pas dramatique, gardez votre énergie pour des combats plus importants.
L'adolescence est un âge de transgression, et votre enfant va forcément faire des excès, comme jouer toute une après-midi chez un ami ou faire une nuit blanche. Mais ce qui doit être inquiétant, c'est la répétition de ces derniers.
Dans les jeux-vidéo, et même dans l'éducation d'une manière plus générale, c'est la communication. Et s'il est parfois compliqué de parler à son ado, des solutions existent. Quand on joue, on a tendance à avoir un peu faim et à vouloir grignoter, il est alors possible de placer stratégiquement des post-it et de délivrer des messages comme 'ne joue pas plus de deux heures', ou 'pense à faire des devoirs'. C'est une façon de rétablir la communication. Et si vous avez d'autres interrogations, je vous conseille le livre Mon enfant est-il accro aux jeux-vidéo ? Conseils de vie au quotidien, écrit par le docteur Bruno Rocher.