À l'entrée de l'hiver, et alors que le covid-19 mais aussi d'autres virus se propagent plus facilement, il est d'autant plus nécessaire de faire attention à ce que l'on met dans notre assiette pour prendre soin de notre santé. La médecin nutritionniste Laurence Plumey était invitée dans l'émission Sans rendez-vous sur Europe 1 pour expliquer comment renforcer nos défenses immunitaires avec notre alimentation. "Les cellules des défenses immunitaires sont comme toutes les cellules : elles ont besoin de nutriments, de protéines, de lipides essentiels, de glucose, de minéraux et de vitamines pour fonctionner au mieux", détaille la spécialiste. "À partir un moment où l'on a une carence, ces cellules vont se retrouver, comme les autres, un peu affaiblies, et elles seront moins efficaces."
Laurence Plumey recommande donc de bien manger "de façon variée, suffisante et équilibrée". Durant la crise sanitaire liée au coronavirus, les personnes obèses ont d'ailleurs été identifiées comme des personnes à risques. Pour la médecin, "les gens qui sont en surpoids sont souvent des gens qui mangent mal, des aliments ultra-transformés pauvres sur le plan de la densité nutritionnelle avec peu de minéraux et peu de vitamines. Ils sont donc souvent carencés."
L'importance des vitamines C et D
Deux vitamines sont essentielles pour renforcer ses défenses immunitaires en hiver. Il y a d'abord la vitamine C, puissant anti-oxydant. "Tous les jours il faut avoir ces 100 mg de vitamine C pour que nos globules blanc soit toniques et efficaces", clame Laurence Plumey. Elle conseille de manger deux oranges par jour ou de boire du jus d'orange le matin. "En plus c'est la pleine saison des agrumes !"
La seconde vitamine qui fait des miracles est la vitamine D. "Elle est extraordinaire", s'exclame Laurence Plumey. "Plus on l'étudie et plus on trouve qu'elle a des rôles importants. Il a été démontré qu'elle stimule l'activité des globules blancs et favorise l'équilibrage du système rénine angiotensine. Je m'explique : quand nous attrapons le Covid-19, il va activer des récepteurs qui vont agir au niveau de nos reins pour augmenter notre pression artérielle et provoquer tous les dommages collatéraux, sur le cœur, les vaisseaux... Et bien la vitamine D va activer l'inverse pour contrôler ce phénomène", poursuit-elle. La vitamine D se trouve dans les poissons gras ou encore dans certains yaourts.
Le problème est que nous avons moins de vitamine D dans le sang qu'il ne le faudrait. Il ne faut donc pas "hésiter à faire des cures", d'après Laurence Plumey. Et, toujours selon elle, nous ne sommes pas tous égaux : "il y a un écart important en France entre le nord et le sud puisque nous fabriquons de la vitamine D avec le soleil. Au nord de la Loire, entre 60 et 80% de la population présente des taux de vitamine D dans le sang bien inférieurs à ce qu'ils devraient être."