Alors que la France compte désormais 33 décès liés au Covid-19 et plus de 1.700 cas sur son territoire, plusieurs membres de l'entourage d'Emmanuel Macron sont actuellement confinés. Car, l'épidémie a déjà touché un membre du gouvernement : Franck Riester, ministre de la Culture.
Testé positif, Franck Riester continue à travailler chez lui, a-t-on appris lundi soir. Autre personnalité politique impactée par le coronavirus : Patrick Strzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron. Lui aussi travaille depuis chez lui, car il a été en contact avec une personne malade. Il est ainsi confiné par précaution.
Un plan de continuité mis en place
Les soupçons portent aussi sur la garde des Sceaux, Nicole Belloubet. Elle attend des résultats d’ici ce soir après avoir été victime d'une forte fièvre.
Malgré ces annonces, au sommet de l’État, l'heure est à la dédramatisation. Un plan de continuité est en place : si un ministre ou un autre collaborateur important est malade ou soupçonné d'être porteur du virus, il est possible de le remplacer immédiatement par un binôme.
Des règles de protection
Cette volonté de rassurer est bien perceptible dans les propos du Premier ministre Édouard Philippe au micro d'Europe 1. "Les ministres respectent les consignes qui sont adressées et conseillées à tous les Français. Lorsque quelqu'un est malade, il se soigne qu'il soit ministre ou pas", affirme-t-il. "La continuité de l'État est évidemment garantie. La France ne s'arrête pas, la vie démocratique se poursuit."
La vie démocratique inclut notamment le Conseil des Ministres, qui a lieu demain autour du président. À l'Élysée, des règles de protection contre le coronavirus modifient le quotidien des collaborateurs. Plus aucune réunion n’a par exemple lieu dans le bureau du Premier ministre et tout son matériel, stylos compris, est désinfecté. Par ailleurs, tout est fait pour maintenir la distance entre les personnes, à l’Élysée.
Selon notre reporter, les chaises étaient espacées comme lors d'un examen, lors d'une réunion à l'Élysée à laquelle il a assisté mardi en début d'après-midi. Interdiction également de toucher le micro qui circulait dans la salle.