Alors que l'Oise et le Haut-Rhin sont les zones les plus touchées par le coronavirus en France, les hôpitaux s'organisent pour faire face à une montée de la prise en charge ou du moins s'y préparer. C'est le cas de l'hôpital de Mulhouse qui fait partie des établissements à qui on a demandé aux services de reporter les opérations non-urgentes.
Interrogé par Marion Gauthier pour Europe 1, le docteur Afif Ghassani, chef de service de chirurgie vasculaire, décrit "une situation inédite" : "On a rarement déprogrammé des opérations comme ça de façon massive, limité l'afflux de visiteurs dans différents services", décrit-il précisant que, dans sa spécialité, les interventions concernées sont, par exemple "la chirurgie des varices".
"On est prêts, l'ensemble du personnel est là"
"Il faut prévenir les patients, les déprogrammer, gérer aussi le personnel infirmier concernant leur présence vu la fermeture des écoles et des crèches...", détaille-t-il. Se voulant rassurant, le docteur Afif Ghassani ajoute : "On est prêts, l'ensemble du personnel est là et je pense que si on a besoin de notre compétence, on sera disponible".
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La propagation accélérée du coronavirus sonne la mobilisation générale des services de santé, sommés de se tenir prêts à déclencher leur "plan blanc" pour faire face à une situation exceptionnelle. "Nous avons engagé le niveau 1 du plan blanc qui met tous les hôpitaux sous tension pour planifier" la mise en oeuvre rapide des "moyens indispensables en cas d'afflux" de patients, a souligné Jerôme Salomon. Un "plan blanc" avait déjà été déclenché le 25 février dans les hôpitaux de Creil et Compiègne. Un "plan bleu" qui prévoit notamment l'augmentation du personnel pour empêcher l'isolement des résidents, sera de la même façon activé dans les Ehpad.