Médecins, infirmiers, brancardiers… Face à l'épidémie de coronavirus, les directeurs d’hôpitaux rappellent leurs troupes, y compris ceux qui devaient partir lors des prochaines vacances scolaires et les récents retraités. En attendant le passage au stade 3, les centres hospitaliers se préparent à un éventuel afflux de malades, et tout le personnel doit donc être mobilisable.
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Le plan blanc est "activé" dans tous les hôpitaux de France, et sera "déclenché" en fonction des besoins. Pour l'instant, seuls ceux de Creil et de Compiègne, dans l'Oise, ont déjà appuyé sur le bouton. Une conférence téléphonique a lieu chaque jour dans tous les hôpitaux avec les autorités sanitaires pour faire le point sur les consignes de prise en charge.
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Imaginer tous les cas de figure. Ce n’est pas encore arrivé en France, mais comment réagir par exemple si une femme enceinte est contaminée ? "On peut avoir des mamans qui sont porteuses du Covid-19 et qui pourtant vont devoir accoucher. On ne va pas faire des maternités spécialisées, elles vont devoir accoucher là où elles ont prévu d’accoucher. Il va falloir organiser un circuit, certainement dédier une salle pour ces mamans-là. Ce sont des recommandations en cours d’écriture", explique Didier Jaffre, directeur de l'offre de soins en Ile-de-France.
Ces recommandations supplémentaires devraient être finalisées dans les prochaines heures, au plus tard. Même casse-tête pour la prise en charge des patients qui souffrent d'une autre maladie (insuffisance rénale, cancer, troubles psychiques...) mais qui pourraient aussi contracter le coronavirus. Eux seront soignés dans leur service, mais avec des mesures de protection spécifiques.