Le coronavirus continue de se propager en France. Le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a annoncé lundi qu’une troisième personne était morte, contaminée par le Covid-19. Par la suite, le centre d’appel du 15 à Paris a été saturé. Notre journaliste Jean-Sébastien Soldaïni, rentré récemment d’Iran et actuellement en quarantaine, a constaté lundi soir qu’il était quasiment impossible de joindre le Samu.
Pris de toussotements un peu avant 20 heures, il a appelé une première fois le 15 pour savoir quoi faire. Après 26 minutes d’attente, la seule personne répondant au bout du fil prend ses coordonnées. Elle lui demande de patienter en attente d’un médecin puis l’appel est coupé. Même chose lors du deuxième essai. Cette fois, l’appel est coupé après 38 minutes d’attente. Le 15 doit aussi gérer tout type d’urgence, et pas seulement le coronavirus.
"Jusqu'à une heure d'attente"
Troisième essai, là encore infructueux après une longue attente. Il est 21h30, et notre journaliste abandonne. Le Samu le rappelle finalement à 23h57, soit quatre heures après son premier coup de fil. Le médecin lui confirme alors que le standard a explosé après l’annonce du troisième décès. "Il y a eu jusqu’à une heure d’attente", précise-t-il.
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Ce même médecin demande ensuite si des symptômes sont apparus. Notre journaliste mentionne une petite toux depuis le début de soirée. Il annonce alors que cela ne suffit plus pour être testé, même si la personne en question revient d’une zone à risque. C’était le cas de Jean-Sébastien Soldaïni il y a 48 heures, mais les règles ont changé. Le nombre de tests est désormais limité car le Samu ne peut pas tout traiter. Ce test ne concerne plus désormais que les personnes qui ont de la fièvre et qui ont besoin d’être placés sous oxygène. En clair, selon le médecin, uniquement les cas qui nécessitent une hospitalisation.