Alors que la France a dépassé les 60.000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures selon le dernier bilan de Santé publique France, et que le nombre total de victimes s’approche de 40.000 morts, la question de l’efficacité des mesures sanitaires se pose. Invité d’Europe 1 samedi, le chef du service anesthésie-réanimation à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, Jean-Michel Constantin, décrit une situation toujours aussi préoccupante mais affirme que les données suggèrent une amélioration à venir : "Les épidémiologistes ont l’impression que l’on va arriver à un plateau au 20 novembre parce que, justement, les mesures prises commencent à porter leurs fruits."
Un reconfinement "moins spectaculaire" mais qui marche "plutôt bien"
Actuellement, certains hôpitaux sont obligés de procéder à des transferts de patients, tandis qu’à Paris le nombre de places disponibles en services de réanimations diminue irrémédiablement. "Ça monte en permanence. Il y a une contamination qui n’arrête pas", affirme Jean-Michel Constantin, évoquant une dynamique qui n’avait pu être cassée avec le couvre-feu. Préoccupé mais pas alarmiste, il explique qu’il faudra encore attendre quelques jours pour évaluer l’impact réel du reconfinement.
Se joignant volontiers aux appels des autorités sanitaires, qui exhortent à respecter scrupuleusement les mesures de restriction, Jean-Michel Constantin juge néanmoins que cet isolement forcé est déjà largement observé par la population. "C’est moins spectaculaire que le confinement du mois de mars parce que l’on voit encore des personnes circuler, mais on a l’impression que ça marche plutôt bien", affirme-t-il. Il rappelle une nouvelle fois que l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et l’institut Pasteur prédisent que le plateau sera atteint d’ici à la fin du mois de novembre.