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Coronavirus : "Chaque personne malade peut en affecter deux"

Ariel Guez . 2 min

Invité dimanche d'Europe 1, Arnaud Fontanet de l'Institut Pasteur est revenu sur les éléments dont disposent les scientifiques et les médecins sur le Coronavirus. Il explique notamment que l'Institut Pasteur a réussi à isoler le virus afin de faire des tests de molécules in-vitro.

"L'enjeu est comme pour le SRAS : arriver à éliminer le coronavirus de la circulation". Comme ses collègues de l'Institut Pasteur, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet espère pouvoir stopper l'épidémie qui sévit depuis trois mois. Au micro de Florence Cohen dimanche, sur Europe 1, le médecin a passé en revue les informations dont disposent les autorités sanitaires et les scientifiques sur le virus qui se répand comme une traînée de poudre et qui a déjà causé la mort de plus de 300 personnes.

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Si Arnaud Fontanet explique qu'on "ne connait pas encore le potentiel à long terme du Coronavirus", il rappelle néanmoins que les scientifiques ont beaucoup d'informations disponibles. "On a eu la séquence génétique (la carte d'identité, NDLR) complète du Coronavirus moins d'un mois après le signalement des premiers infectés à Wuhan. Et grâce à cette séquence, on sait qu'il y a un cousin chez la chauve-souris identique à 96%", raconte Arnaud Fontanet.

"Les personnes peuvent être contagieuses très précocement"

La période d'incubation dure entre six et douze jours, selon l'épidémiologiste. "Ce qui fait que la durée de quarantaine de quatorze jours est bien choisie", affirme-il, mais rappelle aussi que "les personnes peuvent être contagieuses très précocement lors du début des symptômes, voire avant leur apparition". Une situation qui "va rendre le contrôle de l'épidémie difficile", commente Arnaud Fontanet.

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Concernant la propagation de la maladie, il explique qu'on estime qu'actuellement "en absence de mesure d'isolement, chaque personne malade peut en affecter deux". "L'objectif est de faire descendre ce chiffre en dessous de un", afin d'endiguer la prolifération, poursuit Arnaud Fontanet. 

Un traitement envisageable ? 

S'il existe un traitement symptomatique (pour la fièvre et le rhume ou les difficultés respiratoires), il n'y en a pas pour le virus en général. Mais depuis vendredi, les scientifiques de l'Institut Pasteur l'ont isolé, ce qui va permettre de le cultiver et de faire des tests de molécules in-vitro. "On a maintenant un nouvel outil à notre disposition qui va nous permettre d'avancer plus vite dans la recherche". 

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Une recherche qui va potentiellement être impactée par la capacité du virus à muter. "Il y a eu peu de mutations pour l'instant, mais on le suit de très près", rassure Arnaud Fontanet. L'Institut Pasteur, auquel il est affilié, espère un vaccin d'ici 20 mois .

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