La stratégie vaccinale du gouvernement contre le coronavirus se déroulera en trois phases. C'est ce qu'a indiqué jeudi Jean Castex lors d'une conférence de presse. La campagne de vaccination commencera début janvier pour une première étape, puis de février jusqu'au printemps pour une deuxième et, enfin, un troisième temps se déroulera au printemps. À chaque fois, un élargissement progressif du public concerné sera observé. Au total, la France disposant d'un potentiel de 200 millions de doses, elle sera capable, a affirmé le Premier ministre, de vacciner 100 millions de personnes. Le tout sera fait gratuitement, et sans caractère obligatoire.
Une première phase de vaccination dans les Ehpad
La vaccination concernera en priorité un million de personnes, qui se verront administrer les doses au mieux fin décembre, sinon au mois de janvier. Sont concernées à ce stade les personnes en Ehpad et leurs soignants s'ils présentent des risques. À ce moment-là, ce sont les vaccins développés par Pfizer/BioNTech et ceux développés par Moderna qui seront disponibles.
Une deuxième phase pour 14 millions de personnes
La deuxième phase aura lieu de février jusqu'au printemps et concernera environ 14 millions de personnes à risque : les plus de 75 ans, puis les plus de 65 ans, ainsi que les soignants de plus de 50 ans ou vulnérables, c'est-à-dire atteints de comorbidités.
Une campagne de vaccination grand public
Dans un troisième et dernier temps, le gouvernement organisera une ouverture progressive au reste de la population et ce, à partir du printemps. Elle débutera par les personnes de 50 à 64 ans, puis les professionnels des secteurs dits "essentiels" (secteur de l'éducation, de l'alimentation), les personnes vulnérables et précaires, les personnes confinées en lieux clos et enfin le reste de la population majeure.
La stratégie vaccinale, coordonnée par l'infectiologue Alain Fischer, "sera présentée au Parlement" au cours du mois de décembre, a indiqué jeudi Jean Castex qui s'"engage à ce que toute la transparence, toute la pédagogie soient faites sur les décisions que nous prendrons". Le plan de l'exécutif, a expliqué le Premier ministre, sera présenté au Parlement "dans le cadre d'un débat prévu par l'article 50-1 de la Constitution", qui peut impliquer un vote mais n'engage pas la responsabilité du gouvernement.