Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé jeudi un protocole visant à tester jusqu'à un million d'enfants et d'enseignants par mois pour dépister le Covid-19 et faire face à la propagation du variant britannique en France.
"Nous avons monté un protocole qui vise à dépister jusqu'à un million d'enfants et d'enseignants par mois, ce qui est énorme. En descendant le dépistage jusqu'à l'âge de 6 ans, partout là où ça fait sens", a souligné le ministre lors d'un déplacement à Metz, ajoutant que le variant du virus "paraît plus contagieux" aussi chez les enfants, mais "sans que l'on ait plus de cas graves".
Le variant britannique "plus contagieux chez les enfants"
"Ce qu'on sait à date, c'est que le virus paraît plus contagieux effectivement chez les enfants. C'est ce qu'on voit en Angleterre. Sans que l'on ait plus de cas graves, en tous cas proportionnellement", a-t-il toutefois précisé. Il a expliqué que le gouvernement surveille "étroitement" ce variant, et que "si la situation devait évoluer et que nous avions une augmentation de la part du variant (...) anglais, nous pourrions nous poser des questions" sur une éventuelle fermeture des écoles. "Mais à ce stade, la Société française de pédiatrie a été très claire à ce sujet hier (mercredi) matin en appelant à maintenir ouvertes les écoles", a souligné le ministre.
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Le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, avait défendu mercredi sur franceinfo cette "surveillance de type dépistage ciblé au niveau des écoles et des enseignants" pour "se rendre compte du pourcentage que représente le mutant anglais". Le Premier ministre Jean Castex avait expliqué le 7 janvier qu'il faudrait "vraiment que la situation sanitaire soit gravissime pour fermer des écoles" car les conséquences sont "absolument dramatiques".