"C’est une bonne chose de faite !" L’aiguille tout juste retirée du bras, Mélanie souffle un grand coup. Cette sage-femme attendait depuis un mois de pouvoir recevoir un vaccin contre le Covid-19, elle l'a finalement obtenu dimanche à l'hôpital Mignot à Versailles. "On le prend pour nos patients, pour nos familles… Si nous sommes protégés, c’est déjà une bonne chose." Mais cette immunisation espérée n'implique pas la fin des mesures de précaution, prévient-elle : "Ça ne veut pas dire que l’on ne va pas être vigilant encore après, mais on sera un petit peu plus serein."
La solution d’AstraZeneca protégerait à 75 % mais seulement après la deuxième injection. Celle-ci devrait survenir d’ici deux ou trois mois. "C’est beaucoup mieux que rien", lâche Isabelle, affichant un large sourire. Cette cadre de santé s’attendait à devoir convaincre certains soignants du bénéfice du nouveau vaccin mais elle n’arrête pas les allées et venues dans la file d’attente. "C’est une bonne surprise aujourd’hui, beaucoup de professionnels de l’établissement se déplacent. C’est très encourageant pour la continuité de la vaccination."
"Effet boule de neige"
Les soignants ne s'étaient en effet pas précipités sur les premiers vaccins : "Pour le Pfizer au début, il y avait beaucoup de personnes qui étaient un peu réticentes même dans l’établissement", poursuit-elle. "Ça a été un peu l’effet boule de neige : plus on a vacciné, plus on a eu de professionnels qui voulaient se faire vacciner."
Des doses supplémentaires seront même bientôt nécessaires pour faire face à la demande. L’hôpital Mignot en a reçu 2.200, samedi, qu’il doit répartir dans les Yvelines, en attendant la prochaine livraison.