La Haute autorité de santé donne son feu vert à trois vaccins anti-Covid adaptés à Omicron pour une nouvelle campagne de vaccination de rappel prévue à l'automne et couplée à celle contre la grippe, a-t-elle annoncé mardi dans un communiqué. Cette nouvelle dose de rappel sera préconisée aux personnes à risque de forme sévère, à leur entourage et aux soignants. La HAS recommande "indifféremment l'un des trois vaccins bivalents" - deux élaborés par Pfizer/BioNTech, le troisième par Moderna - validés récemment par l'Agence européenne du médicament.
Employer "de préférence" ces trois nouveaux vaccins
"Sur la base des données disponibles et dans un contexte épidémique marqué par la circulation majoritaire du sous-variant BA.5", la HAS recommande d'employer "de préférence" l'un de ces vaccins, tous à ARN messager, pour une nouvelle dose de rappel automnale. Cette recommandation s'entend quel que soit le vaccin anti-Covid initialement administré à la personne.
"A l'image des vaccins contre la grippe saisonnière, actualisés chaque année pour prendre en compte les virus qui sont le plus susceptibles de circuler pendant l'hiver, les vaccins à ARNm bivalents ne sont pas des nouveaux vaccins mais des vaccins adaptés aux souches circulantes", souligne la HAS dans son communiqué. Il s'agit en l'occurrence des vaccins de Moderna et de Pfizer/BioNTech ciblant la souche originale du virus et le variant BA.1 d'Omicron, et du vaccin de Pfizer/BioNTech ciblant la souche originale et les sous-variants BA.4 et BA.5 d'Omicron.
Coupler la campagne de rappel Covid avec celle de la grippe
La HAS maintient parallèlement sa recommandation de coupler la campagne de rappel vaccinal contre le Covid-19 à celle de vaccination contre la grippe, qui démarrera le 18 octobre. Une injection concomitante ou le même jour des deux vaccins est possible, rappelle-t-elle.
"Dans l'immédiat et parce que le nombre de cas d'infections est reparti à la hausse depuis quelques jours", cette autorité sanitaire recommande de ne pas différer la deuxième dose de rappel chez les plus de 60 ans et les moins de 60 ans à risque de forme sévère qui ne l'auraient pas reçue dans les délais conseillés. Elle rappelle l'efficacité des vaccins actuels (monovalents) contre les formes sévères du Covid-19.