La Haute autorité de Santé (HAS) recommande un nouveau rappel de vaccin anti-Covid à l'automne pour les personnes les plus à risque de formes graves, notamment les personnes de 65 ans et plus, ainsi que les immunodéprimés et leur entourage, dans un avis rendu public ce mercredi. Le scénario d'évolution "le plus probable" de la crise sanitaire est, aux yeux de la HAS, celui d'un impact "moindre" de la circulation du virus, bien que "toujours active", "grâce à une immunité durable et suffisante permettant de limiter les formes graves et les décès". Pour "des raisons de mobilisation et de logistique", la HAS suggère de coupler cette nouvelle campagne de vaccination contre la Covid-19 à celle contre la grippe.
Coupler la campagne de vaccination contre la Covid à celle de la grippe
Pour définir ses recommandations vaccinales, la HAS a travaillé à partir des trois scénarios décrits par l'Organisation mondiale de la Santé sur la circulation du SARS-CoV-2 en France durant les prochains mois, du plus optimiste au plus pessimiste. "Même si les données actuelles semblent montrer que l'épidémie se stabilise en France, il est fortement probable que la circulation du virus se réintensifie périodiquement", observe-t-elle.
"Des vagues épidémiques de moins en moins graves"
Dans le scénario jugé le plus probable, "l'incidence et le nombre de cas graves sont découplés, ce qui conduirait à des vagues épidémiques de moins en moins graves". Mais "des pics de transmission périodiques pourraient se produire en raison de l'augmentation de la proportion de personnes ayant une baisse d'immunité, rendant nécessaire l'administration périodique d'une dose de rappel vaccinal pour les personnes les plus à risques de forme sévère", détaille la HAS.
Ces pics de transmission pourraient suivre un schéma de reprises épidémiques périodiques, ajoute-t-elle. Cependant, vu les "nombreuses incertitudes" qui persistent sur l'évolution de l'épidémie (émergence possible de nouveaux variants, etc), la HAS n'exclut pas de devoir faire évoluer ses recommandations. "Il est donc nécessaire d'être prêts à anticiper le scénario pessimiste pour lequel une campagne de vaccination à large échelle devrait être rapidement organisée", prévient-elle.
Selon les derniers chiffres des autorités sanitaires, la France a recensé quelque 32.000 cas ce mardi, soit une moyenne de 22.579 cas quotidiens sur sept jours. Il y a un mois, la moyenne sur sept jours était de plus de 76.000.