La progression du variant Delta en France pourrait s'accompagner de nouvelles mesures de limitation sanitaire. Vendredi, l'Elysée a annoncé qu'Emmanuel Macron prendrait la parole à la télévision lundi soir, à partir de 20 heures. Mais déjà, l'exécutif déconseille aux voyageurs français de se rendre en Espagne et au Portugal où le rebond épidémique a poussé les autorités locales à prendre certaines mesures de restriction. Mais qu'en est-il des indicateurs français de suivi de l'épidémie ? Est-on déjà en train d'assister à une nouvelle flambée ?
En début de semaine l'incidence dans toute la France était de 29.5 cas pour 100.000 habitants, un chiffre qui a grimpé de plus de 50% au cours des sept jours précédents. L'incidence augmente plus particulièrement dans l'Ouest, c'est-à-dire en Nouvelle Aquitaine, dans les Pays de la Loire et en Bretagne, mais aussi en Occitanie, en Corse, dans l'Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ce sont surtout les 15-44 ans qui sont concernés par cette hausse des contaminations.
Des contaminations dans des contextes festifs
Ces nouvelles contaminations surviennent de plus en plus chez des personnes ayant fréquenté des restaurants, des bars, des fêtes privées, bref, autant d'endroit ou l'on a tendance à laisser tomber le masque. Et pourtant, la vaccination reste insuffisante pour stopper la propagation du virus sans les gestes barrières.
"Si cette tendance perdure, l'impact sur le système hospitalier paraît inévitable. Le fardeau des cas graves serait porté de manière disproportionnée par les sujets à risques non vaccinés", alerte auprès d'Europe 1 Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste à Santé publique France. Mais pour l'heure, les hospitalisations continuent toujours de décliner, le nombre de patients en réanimation est passé sous les 1.000 mercredi, un chiffre qui n'avait plus été atteint depuis le 23 septembre.
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Une quatrième vague potentiellement aussi forte que les précédentes
Selon les projections de l'Institut Pasteur, un pic d'hospitalisations équivalent à celui de l'automne dernier est tout à fait possible à la rentrée si la couverture vaccinale n'augmente pas rapidement. Pour le conseil scientifique, il faudrait désormais atteindre 90 à 95% de personnes immunisées ou vaccinées pour garder le contrôle de l’épidémie.