"Quand c'est un enfant qui a une longue vie devant lui et des maladies évolutives, 3 mois, c'est vrai que c'est peu mais il faut savoir être reconnaissant, c'est quand même une main sur l'épaule. Et pour notre famille, dans notre situation, ça va pouvoir vraiment nous permettre de respirer et de ne pas nous retrouver dans l'impasse." Dès ce jeudi, les salariés aidants, comme Alexandra, mère d'une petite fille de 9 ans atteinte d'une maladie génétique très rare, vont bénéficier d'un congé indemnisé de trois mois. Un projet dont discutent les parlementaires depuis 2018 déjà.
Parmi les 8 à 11 millions de Français qui aident au quotidien un proche en perte d'autonomie ou en situation de handicap, il y a beaucoup de salariés qui, au pire, arrêtent de travailler et, au mieux, mobilisent tous leurs congés pour s'occuper de la personne dont ils ont la charge. Ce temps devrait être révolu, en moins en partie, dès jeudi. Le nouveau dispositif qui entre en vigueur, le "congé proche aidant", permettra aux salariés aidants de s'arrêter tout en étant indemnisé.
De 43 à 52 euros par jour
Le droit, pour un salarié, de se mettre en congé pour s'occuper d'un enfant handicapé ou d'un parent âgé existe depuis 2016. Jusqu'à présent, peu l'utilisaient car une fois éclusés les congés payés et les RTT ne restaient que les jours sans solde. C'est ce qui change à partir de ce jeudi. Désormais, le salarié dispose d'un capital de 66 jours, soit trois mois environ, dans lequel il pourra puiser. Le congé pourra être renouvelé, jusqu'à un an sur l'ensemble de la carrière du salarié.
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Et pour chaque jour consommé, il touchera une allocation versée par la Caisse d'allocations familiales. Le montant de cette allocation est de 43,83 euros s'il vit en couple et de 52,08 euros s'il vit seul. Ce congé indemnisé de trois mois, qui peut être pris en une seule fois ou fractionné, est ouvert aux salariés mais aussi aux demandeurs d'emplois et aux indépendants.