Grippe : ces raisons pour lesquelles les plus de 65 ans ne se font pas vacciner
Alors que l'épidémie de grippe poursuit son inexorable progression en France, Santé Publique France lève le voile sur une enquête menée auprès dès 65 ans et plus, un groupe d'âge dans lequel une surmortalité est observée, sur le refus de la vaccination. Et si les séniors sont loin d'être opposés au vaccin, chacun à une raison pour ne pas se faire piquer.
La grippe continue de flamber en France. Toutes les régions sont en phase épidémique, et le pic ne semble toujours pas atteint. Dans son dernier bulletin, publié mercredi dernier, Santé Publique France précisait qu'une surmortalité a été observée, surtout chez les plus de 65 ans. Et ce mardi matin, Santé publique France révèle dans une enquête menée sur les plus de 65 ans durant l'hiver 2021 - qui sont invités à se faire vacciner chaque année - les raisons pour lesquelles ils refusent de se faire piquer.
Une vaccination jugée inutile
Et chacun à sa raison. Premier argument des réticents à la vaccination : le vaccin contre la grippe est inutile. Ce dernier est jugé superflu, notamment par les personnes qui vivent dans des petites villes, avec une pensée en tête : 'Si je ne croise pas grand monde, à quoi bon se protéger'.
D'autres sondés pensent que la piqûre n'offre qu'une faible protection, tandis que, plus étonnant, les personnes qui vivent au soleil estiment ne pas en avoir besoin. "On observe des proportions de vaccination beaucoup plus élevées dans le quart nord-ouest de la France, en comparaison avec ce qu'on peut observer dans le sud de la France et dans les Antilles", explique au micro d'Europe 1, Sophie Vaux, épidémiologiste pour Santé Publique France.
Une faible part opposée à la vaccination
"Et donc les personnes qui habitent dans le sud de la France ont tendance à moins se faire vacciner contre la grippe. Ce n'est pas pour autant que le virus ne circule pas" dans ces zones, poursuit-elle.
Par ailleurs, 13% des non vaccinés interrogés craignent des effets indésirables et seulement 5% sont opposées à la vaccination. Les professionnels de santé de confiance, comme les pharmaciens ou encore les médecins ont donc un rôle à jouer pour convaincre quelque sept millions de personnes qui ne se font pas vacciner chaque hiver.