Les antibiotiques sont une nouvelle fois dans le collimateur. Des médecins et des associations de patients, comme la Fédération française des diabétiques, tirent la sonnette d’alarme face à leur surconsommation, jeudi, dans les colonnes du Parisien. Ce trop-plein rend, de fait, les bactéries de plus en résistantes à leur égard.
Les conséquences sanitaires sont éloquentes : près de 150.000 infections et 12.500 décès sont associés chaque année à une infection à une bactérie résistante aux antibiotiques, note le Parisien. Et selon une étude effectuée entre 2014 et 2016, 350.000 patients "ont été hospitalisés pour une infection bactérienne de la peau", soit une hausse de 5%.
L’innovation et la limitation des prescriptions comme solutions. Les médecins proposent des alternatives. "Si la résistance aux antibiotiques continue à progresser à ce niveau d’intensité, sans autre option de soin, il y aura bientôt des infections banales que l’on ne pourra plus soigner. C’est un problème majeur, faisant chaque année des morts", s’inquiète le professeur Éric Senneville, infectiologue à Tourcoing, interrogé par le Parisien.
Pour remédier à ce problème, le professeur estime que "la recherche doit s’amplifier" pour "développer de nouvelles molécules antibiotiques plus ciblées" ou "innover en travaillant rapidement à d’autres produits antibactériens". Les médecins et associations de patients appellent également à limiter la prescription d’antibiotiques, sans aller jusqu’à les arrêter. Car, comme le rappelle Le Parisien, les antibiotiques ont déjà sauvé des millions de vie.