C'est l'un des changements majeurs de ce lundi 1er avril. Désormais, le montant des franchises médicales, cette somme déduite des remboursements par l'État lors de l'achat des médicaments, double pour passer de 50 centimes à un euro. Pour réduire le déficit de la Sécurité sociale, le gouvernement avait annoncé en janvier son intention de faire payer un peu plus les assurés sociaux sur leur consommation de soins en augmentant la part non remboursée. Mais comment cela va-t-il s'appliquer concrètement ?
"Une très mauvaise nouvelle pour le système de santé"
Lorsque vous vous rendez à la pharmacie, les médicaments prescrits sur ordonnance sont totalement remboursés. C'est donc lors de votre prochain soin, par exemple, que la franchise médicale s'applique, comme lors d'un paiement différé. Mais ce passage de 50 centimes à 1 euro ne ravit pas tout le monde, à l'image de Gérard Raymond, président de France Asso Santé. "Nous considérons que c'est une très mauvaise nouvelle pour le système de santé. Ce n'est pas comme ça que l'on va le reconstruire et le refonder. Et ça l'est aussi pour les patients qui vont se sentir de plus en plus lésés et qui vont culpabiliser avec ce système-là.
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Le plafond annuel de la franchise reste inchangé, fixé à 50 euros. C'est-à-dire que dès la 51ᵉ boîte achetée, vous n'avez plus rien à payer. D'où l'intérêt de privilégier les boîtes qui durent sur le long terme. Moins de boîtes achevées signifie moins d'argent déboursé. En revanche, ces franchises passent également à 1 euro chez l'infirmier ou le kiné. Ces augmentations devraient apporter 800 millions d'euros par an à l'État.