Coronavirus : 54.981 morts en France, réanimations et hospitalisations en baisse

Le nombre de personnes en réanimation est en baisse à l'hôpital.
Le nombre de personnes en réanimation est en baisse à l'hôpital. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le bilan du coronavirus en France publié samedi fait état de 54.981 morts, soit 214 de plus sur les dernières 24 heures. Dans certaines zones du monde, la pandémie recommence à accélérer, notamment aux États-Unis. De son côté, Emmanuel Macron a exclu une réouverture prochaine des discothèques.
L'ESSENTIEL

Alors qu'en France le reflux de l'épidémie de coronavirus se poursuit pour le moment, Emmanuel Macron a  exclu une réouverture rapide des discothèques. "Ce serait de la folie", a fait valoir le chef de l'État. Certaines zones du monde connaissent une accélération importante de la circulation du virus et un record de contaminations a été enregistré au Mexique, et 225.000 cas aux Etats-Unis en 24 heures. 

Les informations à retenir :

  • 54.981 morts en France, le reflux à l'hôpital se poursuit
  • En France, la vaccination sera gratuite et débutera en janvier, mais la méfiance règne
  • Emmanuel Macron a exclu une réouverture rapide des discothèques
  • Plus d'1,5 millions de morts et 65 millions de cas dans le monde

Le reflux se poursuit en France

Le reflux de la deuxième vague se poursuit en France samedi, avec 241 hospitalisations de moins sur les dernières 24 heures, soit 26.070 hospitalisations au total. Le nombre de patients en réanimation a également reculé de 63 sur la même période. On dénombre désormais 3.230 cas graves en réanimation.

Le bilan du coronavirus publié samedi par Santé publique France fait par ailleurs état de 54.981 morts en France, soit 214 de plus sur les dernières 24 heures. Quelque 12.923 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés, soit une petite hausse par rapport au dernier recensement de vendredi (11.221).

Macron exclut une réouverture rapide des discothèques

Emmanuel Macron a exclu une réouverture rapide des discothèques, maintenues fermées depuis le premier confinement, lors d'un échange sur Snapchat avec des jeunes diffusé samedi par Brut. "On le fera au plus vite, mais tant que le virus circule de manière un peu intense, ce serait de la folie de faire ça. Je vous le dis très sincèrement", a lancé le chef de l'Etat à un jeune homme qui l'interpellait sur le monde de la nuit, selon lui "en train de tomber en ruines".

"Je sais le sacrifice qu'on vous demande et à quel point c'est dur", lui répond Emmanuel Macron, mais "ce que l'on sait de ce virus, c'est qu'il se diffuse beaucoup quand on est dans des lieux fermés, proches les uns des autres, et qu'on chante, on parle fort, on mange, on fait des efforts, ... La boîte de nuit, quand on a dit tout ça, c'est pas le meilleur endroit." 

"Cela va durer, je ne vais pas vous mentir, encore quelques semaines, voire quelques mois", conclut-il dans cet échange enregistré en marge de l'interview-fleuve d'Emmanuel Macron par Brut vendredi.

"Les vaccins ne signifient pas zéro Covid"

L'arrivée de plusieurs vaccins efficaces et l'optimisme qui l'accompagne ne doivent pas faire baisser la garde, parce qu'ils n'élimineront pas le virus, a mis vendredi en garde l'Organisation mondiale de la santé. "Les vaccins ne signifient pas zéro Covid", a souligné Mike Ryan, chargé des situations d'urgence à l'agence onusienne. "Les progrès réalisés dans le domaine des vaccins nous remontent à tous le moral et nous pouvons maintenant commencer à voir la lumière au bout du tunnel", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Mais il a mis en garde contre le "sentiment croissant que la pandémie est terminée".

En France, plus la vaccination approche - elle devrait débuter en janvier -, moins les Français semblent vouloir se faire vacciner : seule la moitié des personnes interrogées en novembre a l'intention de le faire, contre deux tiers en juillet, selon des chiffres dévoilés par Santé publique France. Selon Brigitte Autran, professeure émérite d’immunologie à la Sorbonne Université, on a pourtant "une visibilité à court terme, de 3 à 6 mois de recul", dit-elle sur Europe 1. Un temps selon elle suffisant pour se rendre compte des potentiels effets secondaires du vaccin. En effet, habituellement, pour les autres maladies, "l'essentiel des effets secondaires surviennent dans les 15 jours après l'administration".

Désormais connue du grand public par le biais des vaccins de Pfizer et Moderna qui l'utilisent, la technologie de l'ARN Messager est déjà utilisée depuis plusieurs années dans la lutte contre les maladies rares. Et le Téléthon a joué un rôle majeur à l'échelle internationale dans ce domaine, comme vous l'explique Europe 1.

Tourisme en crise, stations de ski remontées

Le secteur du tourisme est l'un des secteurs les plus touchés par la crise sanitaire. Alors que les fêtes de fin d'année approchent, une reprise très timide apparaît, mais pas pour tous : les stations de sport d'hiver voient les vacances se rapprocher avec inquiétude. Saisonniers et salariés ont manifesté vendredi à Luchon et quatre départements ont saisi le Conseil d'Etat pour essayer de faire changer les choses. Le secrétaire d’Etat au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, était l'invité d'Europe Matin samedi et a assuré que l'Etat serait "à leurs côtés", promettant un "dispositif nouveau" pour les commerces des stations.

Si les remontées mécaniques resteront fermées pour la plupart des Français, elles seront néanmoins ouvertes pour certains groupes, selon un décret publié samedi au Journal officiel. Ces exceptions concernent notamment les jeunes licenciés au sein d'une association sportive affiliée à la Fédération de ski ou notamment "les professionnels dans l'exercice de leur activité".

Une campagne de dépistage massive en Auvergne-Rhône-Alpes

La région Auvergne-Rhône-Alpes, la plus touchée par la seconde vague épidémique du Covid-19, a commandé quelque deux millions de tests pour permettre à sa population de se faire dépister plus facilement avant la période cruciale des fêtes. Du 14 au 23 décembre, 10.000 personnes seront mobilisés pour tester, sur 600 sites stratégiques déjà identifiés.

Les campagnes de vaccination se mettent en place

En Europe, le Royaume-Uni est devenu cette semaine le premier pays occidental à autoriser un vaccin contre le Covid-19 en donnant son feu vert à celui de Pfizer et BioNTech. Les autorités sanitaires du pays ont jugé "probable" une régression importante de la pandémie "d'ici au printemps" grâce à la vaccination, tout en appelant à se préparer à une recrudescence après Noël. Les premières doses doivent être injectées la semaine prochaine. Il a été rejoint vendredi par Bahreïn, deuxième pays dans le monde à accorder une telle autorisation.

Le gouvernement espagnol a lui annoncé qu'il espérait vacciner 15 à 20 millions de ses concitoyens, sur une population de 47 millions, d'ici mai ou juin prochain, dont 2,5 millions d'ici fin février.

Le Kazakhstan commencera à produire le vaccin russe Spoutnik V contre le Covid-19 le 22 décembre, ont annoncé les autorités du pays, qui développe également son propre vaccin.

L'arrivée imminente des vaccins nécessitant un stockage à températures glaciales amène les entreprises américaines à se préparer : Ford a ainsi commandé ses propres congélateurs alors que Smithfield est prêt à mettre à disposition les chambres froides de ses abattoirs.

Plus de 65 millions de cas dans le monde, record au Mexique et aux USA

La pandémie a fait au moins 1.519.213 morts dans le monde depuis fin décembre, pour plus de 65,8 millions de cas, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir des bilans fournis par les autorités, samedi en milieu de journée.

Premier pays touché, les Etats-Unis ont enregistré un record absolu de contaminations en 24 heures avec 225.201 cas, ce qui porte au total à 14,3 millions le nombre de cas depuis le début de la pandémie.

Les Etats-Unis sont également le pays qui recense le plus de morts (278.605), suivis par le Brésil (175.964), l'Inde (139.188), le Mexique (108.173) et le Royaume-Uni (60.113). Le Mexique a de son côté enregistré vendredi un nouveau record de contaminations en 24 heures avec 12.127 personnes infectées.