Plus de 10 millions de Français considérés comme "à risque" sont invités par l'Assurance-maladie à se faire vacciner gratuitement contre la grippe. Parmi ces personnes, on retrouve les plus de 65 ans, les cardiaques, les asthmatiques ou encore les femmes enceintes. En France, la stratégie est de ne cibler que les personnes les plus fragiles. Pourtant, une étude américaine montre que pour limiter les dégâts, les coûts et le nombre de décès, il faudrait étendre la campagne de vaccination à tous les enfants.
La solution la plus efficace. Actuellement, les enfants ne sont pas considérés comme "à risque" et ne doivent pas se faire vacciner contre la grippe. Mais selon une étude publiée mardi dans la revue BMC Medicine, il faudrait vacciner le plus d'enfants possible entre 5 et 16 ans. Les chercheurs ont testé virtuellement plusieurs scénarios : étendre la vaccination à toute la population, commencer à vacciner les gens dès 50 ans ou se concentrer sur le jeune public. Leurs résultats sont clairs : pour endiguer les épidémies de grippe, il faut vacciner les enfants.
Convaincre d'abord les parents. La Grande Bretagne a d'ailleurs déjà opté pour cette stratégie depuis 2013. En France, ce n'est pas prévu le moment, et de toute façon, il faudrait d'abord convaincre les parents, encore largement sceptiques… "Je ne vaccinerai pas mes enfants contre la grippe parce que ce n'est pas nécessaire", estime cette mère. "On peut garder les enfants à la maison et les soigner très bien avec des médicaments traditionnels", explique une autre.
Les enfants plus contagieux. Même si cette campagne de vaccination étendue à tous les enfants n'a pas encore lieu d'être en France, il faudrait au moins l'envisager selon les spécialistes français de la grippe. D'abord parce que les enfants sont beaucoup plus contagieux que les adultes. Comme il s'agit souvent de leur première grippe, leur organisme met plus de temps à s'en débarrasser. Et puis, les experts précisent que le milieu scolaire est bien le lieu où démarre l'épidémie chaque hiver.