C'était un week-end mouvementé pour le ministre de la Santé. Vendredi, 4.000 soignants en pédiatrie avaient adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour dénoncer leurs conditions de travail et une prise en charge inadaptée, résultat d'une "inaction politique irresponsable". Dans le même temps, une épidémie de bronchiolite touche presque tout le territoire et certaines régions se retrouvent dans l'obligation de transférer des enfants dans des hôpitaux loin de chez eux. Le ministère de la Santé a dégainé dimanche "un plan d'action immédiat" et a débloqué 150 millions d'euros. Mais à quoi va servir cet argent ?
Recruter du personnel
Ce plan doit servir à recruter du personnel. "Encore faut-il en trouver", a concédé le ministre de la Santé, François Braun. Il souhaite aussi retenir les soignants déjà en place en valorisant le travail de nuit et les gardes, par exemple. Les mesures appliquées cet été pour faire tenir l'hôpital sont remises en place : les médecins qui accepteront des patients non programmés recevront 15 euros en plus pour chaque consultation, la procédure permettant aux professionnels libéraux de partager leur temps de travail entre leur cabinet et l'hôpital sera facilitée.
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Soulager les services en tension
Il s'agit de soulager les services en tension, notamment la pédiatrie, saturée par une épidémie précoce de bronchiolite. Faute de place, 16 enfants ont dû être transférés hors d'Île-de-France. Le ministre de la Santé appelle les parents à passer un appel au Samu pour savoir s'il est nécessaire de se rendre à l'hôpital. Toutes ces mesures d'urgence seront suivies de "mesures plus pérennes", promet le gouvernement. Pour travailler sur les difficultés structurelles, des Assises de la pédiatrie sont prévues au printemps.