Alors que le coronavirus gagne du terrain en Italie, le Premier ministre Giuseppe Conte a pris des mesures drastiques pour limiter l'épidémie ce lundi soir. Le chef du gouvernement a notamment appelé tous les Italiens à "éviter les déplacements" sur le territoire national pour endiguer, et a ordonné une "interdiction de rassemblement". Le dernier bilan italien fait état de plus de 9.000 cas et 463 décès.
"L'Italie toute entière devient une zone protégée"
"Je vais signer un décret que l'on peut résumer ainsi : 'Je reste chez moi'. Il n'y aura plus de 'zone rouge dans la péninsule' (...) L'Italie toute entière deviendra une zone protégée", a-t-il affirmé sur un ton grave lors d'un point presse au siège du gouvernement. "Il n'y a plus de temps à perdre. Les chiffres nous disent que nous avons une hausse importante des cas de contagion, des personnes hospitalisées en soins intensifs et hélas aussi des personnes décédées. Nous devons changer nos habitudes. Elles doivent changer maintenant", a-t-il mis en garde. C'est pourquoi "j'ai décidé d'adopter immédiatement des mesures encore plus sévères, plus fortes", a-t-il poursuivi.
Ces nouvelles mesures draconiennes, dont le Premier ministre n'a pas précisé les modalités de mise en oeuvre, seront détaillées dans un décret qui entrera en vigueur dès mardi dans toute l'Italie, deuxième pays le plus touché après la Chine avec plus de 9.000 cas dont 463 morts. Ces mesures ne prévoient toutefois pas "de limiter les transports publics, afin de garantir la continuité" de l'activité économique "et de permettre aux gens d'aller travailler", a précisé le Premier ministre.
Les écoles et universités fermées jusqu'au 3 avril
Déjà fermées depuis le 4 mars, les écoles et universités italiennes devaient théoriquement rouvrir leurs portes le 15 mars prochain. Mais Giuseppe Conte en a décidé autrement et a annoncé le prolongement de ces fermetures jusqu'au 3 avril.
Le championnat de football suspendu
Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a ordonné lundi soir la suspension du championnat de football, parmi un ensemble de mesures destinées à endiguer l'épidémie de coronavirus qui touche le pays.
"Il n'y a pas de raison pour que se poursuivent les matches et les manifestations sportives et je pense au championnat de football. Je suis désolé mais tous les tifosi doivent en prendre acte", a déclaré M. Conte lors d'une conférence de presse, sans évoquer les cas des matches de Ligue des Champions ou de Ligue Europa prévus en Italie ces prochaines semaines, ni les autres sports.
Ces nouvelles mesures draconiennes, dont le Premier ministre n'a pas précisé les modalités de mise en oeuvre, seront détaillées dans un décret qui entrera en vigueur dès mardi dans toute l'Italie, deuxième pays le plus touché après la Chine.