La France est entrée dans la première phase de son déconfinement progressif, lundi, avec le retour en classe des collégiens et lycéens, la fin des restrictions de déplacement à 10km ainsi que des attestations. Alors que les contraintes liées à l'épidémie de Covid-19 ont commencé à se desserrer dans le pays, le ministre de la Santé, Olivier Véran, était l'invité de Sonia Mabrouk dans Europe Matin, mardi. Interrogé sur les prochaines étapes du déconfinement, qui doivent se tenir le 19 mai et le 9 juin prochain, il a dit espérer que le port du masque ne soit plus nécessaire cet été.
"Baisser la garde" grâce à la vaccination
"La maîtrise de l'épidémie s'accélère discrètement, mais il ne faut pas relâcher trop vite. En ce sens, le calendrier de déconfinement est un très bon calendrier", a jugé Olivier Véran. Concernant le risque épidémique, justement, de plus en plus de spécialistes s'accordent à dire qu'il n'y en a pas à l'extérieur. Plusieurs études montrent en effet que les contaminations dehors sont très faibles, puisqu'elles représentent entre 0,5 et 5% de l’ensemble des cas. Certains virologues commencent donc à réclamer l'abandon du masque dans la rue. Mais pour le ministre de la Santé, cette prochaine étape va surtout dépendre de l'avancée de la vaccination.
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"Nous savons que la vaccination protège des formes graves et nous pensons qu'elle protège bien de la diffusion du virus et donc du risque d'épidémie. Quand suffisamment de Français vont être vaccinés, on pourra envisager de baisser la garde", a-t-il expliqué. "Je ne peux pas donner de date aujourd'hui, ce ne serait pas honnête de ma part. Mais dès lors que nous pourrons nous retrouver, envisager sereinement la fin des gestes barrières et la fin du masque à l'extérieur, nous n'attendrons pas 24 heures. Nous le dirons immédiatement. Et j'espère sincèrement que ce sera cet été", a assuré Olivier Véran.
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Pour les scientifiques qui réclament la suppression du masque obligatoire en extérieur, trois critères distincts sont par ailleurs importants à retenir : la distance, la durée d’exposition à une personne non masquée et l’intensité de l’exposition. Autrement dit, selon eux : si vous êtes seul dans la rue, se couvrir le visage n’a pas beaucoup de sens. En revanche, dans des attroupements de population dans des espaces restreints, là, il faudra ressortir le masque.