L'Assurance maladie "confirme qu'elle est prête à financer une revalorisation de la consultation du médecin généraliste à 30 euros et des mesures de revalorisations propres à chacune des spécialités", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Toutefois celles-ci "ne seront mises en œuvre que si elles s'accompagnent d'autres évolutions" dans les négociations en cours, a-t-elle ajouté. Les six syndicats représentatifs des médecins libéraux sont réunis depuis le début d'après-midi au siège de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) pour négocier les tarifs pour les cinq ans à venir.
L'Assurance maladie veut une "refonte ambitieuse des rémunérations forfaitaires"
Ces négociations doivent se poursuivre dans les prochaines semaines, l'Assurance maladie annonçant une nouvelle séance plénière "dans la première quinzaine de mars". La consultation à 30 euros - contre 26,50 euros actuellement - est la revendication minimale des syndicats en ce qui concerne les généralistes.
Le gouvernement et l'Assurance maladie avaient envoyé des signaux favorables à cette augmentation du prix des consultations ces derniers mois, mais n'avaient pas dévoilé leurs cartes. La proposition n'est toutefois pas sans contreparties.
L'Assurance maladie demande ainsi que les négociations permettent d'aboutir à une "refonte ambitieuse des rémunérations forfaitaires", avec une possibilité de rémunération "intégralement forfaitaire" pour les médecins le souhaitant.
L'Assurance maladie cible la consommation de médicaments
Elle demande également des "améliorations en matière d'accès aux soins", notamment un renforcement des gardes de médecins libéraux "en première partie de nuit". Elle souhaite aussi "un programme d'actions très ambitieux sur la qualité et la pertinence des soins", une manière de réclamer plus d'engagement des médecins pour enrayer l'inexorable croissance des dépenses de santé.
L'Assurance maladie cible particulièrement la consommation de médicaments : la France est le quatrième pays le plus consommateur d'antibiotiques en Europe, derrière la Grèce, la Roumanie et la Bulgarie, selon des chiffres de Santé publique France.
Les négociations tarifaires avec les médecins avaient échoué l'année dernière. Cet échec avait entraîné l'application d'un tarif provisoire, revalorisant les consultations de base de 1,50 euro, un montant jugé insuffisant par tous les syndicats de médecins alors que les tarifs n'avaient pas bougé depuis 2017.