Ce sont presque des pouvoirs "miraculeux" qui font un bien fou : le rire a une action véritablement positive sur notre santé et plus particulièrement sur notre cerveau. Car au-delà du plaisir que procurent un sourire appuyé, quelques éclats de rire ou un bon fou rire, les vertus thérapeutiques de ce mécanisme que l'humain partage avec certains animaux sont désormais bien connues. Dans sa chronique de l'émission Sans Rendez-vous, mardi après-midi, le médecin Jimmy Mohamed s'est attaché à les décrire au micro d'Europe 1.
"Le rire est peut-être le meilleur anti-stress naturel. Il va nous permettre de libérer des hormones, à savoir des endorphines, qui vont avoir une action anxiolytique et antidépresseure. Cela active aussi le circuit de la récompense, avec de la dopamine.
On sait également que le rire est communicatif. Souvent, dans les séries, on met des rires, car c'est contagieux. En plus de ça, le rire peut soulager la douleur. On le sait avec les clowns dans les hôpitaux, qui viennent justement apaiser les maux des enfants lorsqu'ils sont hospitalisés.
Impact sur la maladie d'Alzheimer
Il y a même des études qui montrent que le rire a un intérêt presque thérapeutique pour les patients qui souffrent de démence ou de maladie d'Alzheimer. La neuropsychiatre Sylvie Chokron, avec son livre Une journée dans le cerveau d'Anna, a ainsi expliqué que le rire permettait d'apaiser les souffrances de ces malades.
On sait par exemple que dans le cerveau, lorsqu'il y a une histoire drôle, vous allez déclencher une partie qui va être responsable du plaisir. Il y a donc un lien fort entre plaisir et rire."
Pourquoi on ne rit pas lorsqu'on se chatouille
Tout le monde en a déjà fait l'expérience : tenter de reproduire sur soi des chatouilles et constater, avec un peu de déception, l'absence totale de rire. Comment l'expliquer ? "Vous avez dans votre cerveau une partie qu'on appelle le cervelet, qui va prévoir le mouvement de vos doigts", détaille Jimmy Mohamed. "Il va entraîner un signal pour bloquer la zone du cerveau qui perçoit cette stimulation. Le plaisir des chatouilles repose donc sur la surprise. Sauf que quand on se chatouille tout seul, la surprise est gâchée."