Les enfants nés prématurément réussiraient moins bien économiquement dans la vie adulte. Voici la conclusion d'une étude britannique au long court portant sur environ 15.000 personnes. On savait déjà que la prématurité était "associée à des difficultés en terme de développement cérébral" mais aucune étude ne s'était penchée sur les effets de la prématurité sur les conditions de vie économiques et sociales à l'âge adulte. Aujourd'hui, on estime qu'environ 15 millions de bébés naissent chaque année de manière prématurée, soit 11% du total des naissances.
De moins bonne prédisposition scolaires. Des chercheurs de l'université anglaise de Warwick à Coventry, dans le centre de l'Angleterre, ont étudié les niveaux de qualification, niveaux de vie et emplois de 8.573 personnes de 42 ans nées, prématurément ou non, en 1958 et 6.698 autres nés en 1970. Préalablement, durant leur enfance, ceux-ci avaient passé des tests d'intelligence, lecture et math. Sans surprise, les enfants prématurés avaient réalisé en moyenne de moins bons scores par rapport aux enfants nés à terme, comme d'autres études avaient déjà pu montrer.
Chômage et travail manuel. Le suivi de ces personnes une fois adultes et l'analyse de leurs conditions de vie ont permis de montrer que ces moins bonnes dispositions scolaires intellectuelles se traduisaient par des niveaux de qualification moindres et de moins bonnes situations économiques.
Par exemple, le nombre de travailleurs manuels était clairement supérieur chez les adultes nés prématurément que chez les autres. De même, les prématurés étaient plus souvent au chômage et déclaraient plus fréquemment avoir des difficultés financières.