Les insecticides seraient nocifs pour le cerveau des enfants

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avec AFP , modifié à
ATTENTION DANGER - Une étude française révèle que l'exposition à certains insecticides pourrait entraîner des retards du développement neurologique. 

Les pyréthrinoïdes sont dans le viseur. Cette classe d'insecticides, très largement utilisée dans l'agriculture ou pour des usages domestiques, pourrait affecter le développement intellectuel des enfants, selon une étude de chercheurs de l'Inserm publiée mardi.

Des retards pour les enfants de 6 ans. "Le résultat de cette étude montre que l'exposition pendant l'enfance à des insecticides pyréthrinoïdes" telle que mesurée dans l'urine par les concentrations de deux résidus de ces produits est "associée à des capacités neurocognitives plus faibles chez des enfants de six ans".

Des chercheurs de l'Université et du CHU de Rennes se sont attachés à évaluer les corrélations entre les capacités cognitives d'un échantillon de 287 enfants de six ans et les concentrations en éléments résiduels de ces insecticides dans leur urine. Ils ont publié leurs résultats dans la revue Environment International.

Quelle méthode ? Ils ont testé la compréhension verbale des enfants qui est un bon indice de leur aptitude scolaire et leur capacité à mémoriser des informations nouvelles. Les performances intellectuelles plus faibles retrouvées chez certains enfants se traduisent par des difficultés de concentration, de compréhension de l'environnement et dans l'acquisition des nouvelles connaissances.

Poursuivre les études pour trouver les causes exactes. "Bien que ces observations doivent être reproduites par d'autres études afin de pouvoir conclure définitivement, elles pointent la responsabilité potentielle à faibles doses de la deltaméthrine en particulier (un pyréthrinoïde, ndlr) et des insecticides pyréthrinoïdes en général", explique Cécile Chevrier, l'auteur principal de ces travaux.

"Des efforts de recherche doivent se poursuivre afin d'identifier des causes qui puissent faire l'objet de mesures de prévention" a estimé de son côté le médecin Jean-François Viel, également signataire de ces travaux. "Nous n'avons pas de mécanisme d'action à proposer aujourd'hui" pour expliquer ce "lien", a-t-il reconnu lors d'une conférence de presse organisée mardi à Paris.

Les pyréthrinoïdes dangereux aussi pour les bébés ? Abondamment utilisés dans le monde, les pyréthrinoïdes demeurent source d'interrogations sur leur impact à long terme pour la santé humaine en particulier pour les fœtus et jeunes enfants dont les systèmes nerveux sont plus vulnérables.