"Les propositions sociales fondées sur un principe de préférence ou de priorité nationale inspirée par l'extrême-droite sont incompatibles avec les valeurs républicaines d'égalité et de fraternité" a indiqué la Mutualité française dans une déclaration transmise à la presse.
"De manière plus large, l'exclusion des plus fragiles, l'anathème contre des minorités, le rejet de l'autre, la remise en cause de l'Etat de droit et des libertés publiques, ainsi que les raccourcis 'attrape tout' démagogiques ne peuvent qu'être les ferments d'une société qui divise", a-t-elle ajouté.
Appel à une "mobilisation démocratique"
La Mutualité française représente les complémentaires santé à statut mutualiste, qui ont versé 46% des prestations de complémentaire santé françaises en 2022, soit 13,8 milliards d'euros. "Parce que nous sommes mobilisés pour garantir l'accès aux soins et la cohésion sociale, nous en appelons à une mobilisation démocratique" pour notamment "défendre la Sécurité sociale et assurer son financement", ajoute la Mutualité.
Il faut également "remettre en cause la financiarisation du système de santé et des secteurs médico-sociaux", et "garantir à toutes et tous un accès de qualité aux services publics, en faveur de l'accès aux soins et de l'accompagnement des situations de vulnérabilité, en définissant un nouvel aménagement du territoire", estime la Mutualité. Les autres acteurs de la complémentaire santé sont les entreprises d'assurances (34% des prestations versées) et les institution de prévoyance, à gestion paritaire patronat-syndicats (20% des prestations versées).