Lutte contre le cancer : la radiothérapie «flash», un nouveau traitement révolutionnaire ?
D'ici 2028, une machine à rayon révolutionnaire pour traiter le cancer devrait être opérationnelle. Créée par l'Institut Curie, la radiothérapie "flash" pourra abattre n'importe quelle tumeur de n'importe quelle zone. Et ce, le temps d'une respiration ou d'un battement de cils. Une promesse qui suscite beaucoup d'espoir.
C'est une révolution pour traiter le cancer. La radiothérapie "flash", une machine à rayon qui atteindra n’importe quelle tumeur dans n’importe quelle zone en une seule seconde, mise au point par l’Institut Curie et devrait être opérationnelle en France d’ici 2028. Le rayonnement de cette machine atteint uniquement les cellules cancéreuses, épargne les tissus sains et suscite énormément d'espoir.
Les premiers essais sur l'homme dans moins de trois ans
Le temps d'une respiration ou d'un battement de cils correspond à la durée d'une séance de radiothérapie "flash". Le traitement est délivré en moins d'une seconde, en deux ou trois fois, à quelques jours d'intervalle, alors qu'une radiothérapie classique nécessite 20, voire 45 minutes pendant plusieurs semaines.
Grâce à des rayons 10 à 15 fois plus puissants, cette nouvelle technique a un autre avantage : atteindre des tumeurs profondes, et épargner les tissus sains. "Mieux soigner pour mieux guérir. C'est l'ambition de la radiothérapie flash", assure Gilles Créhange, chef du département Radiothérapie Oncologique à l'institut Curie.
"Si vous regardez les tumeurs du thorax, ces patients sont traités par radiothérapie. Ils ont une exposition du cœur et du poumon qui pourrait laisser des séquelles sur ces deux organes très importants pour le reste de leur vie, donc si on veut aller réduire encore plus les séquelles, cette radiothérapie flash porte également cet espoir pour cet humain", affirme le médecin et professeur.
La radiothérapie "flash" sera d'abord réservée aux cancers de mauvais pronostics, pour lesquels les traitements ont atteint leur limite : il s'agit des tumeurs du pancréas, du cerveau, du poumon. Des dizaines de milliers de patients sont concernés. Cette nouvelle arme contre le cancer sera prête à accueillir les premiers essais sur l'homme dans moins de trois ans, soit en 2028.