La lutte contre le cancer marque des points, avec une thérapie révolutionnaire pour traiter certains cancers du sang. Elle s'appelle CAR-T cells et permet de modifier des cellules qui, une fois réinjectées, détruisent le cancer. En France, deux établissement ont reçu l'autorisation de l'appliquer. Il s'agit de Hôpital Saint Louis et l'Hôpital Robert-Debré, à Paris.
Un nouvel espoir. Dans Europe 1 midi, le professeur David Khayat, oncologue, se réjouit de cette avancée. "C'est une révolution à l'intérieur de quelque chose que nous connaissons déjà depuis 5-6 ans : l'immunothérapie", précise le spécialiste. "Au lieu d'injecter des médicaments, là on va récupérer des globules blancs, les modifier génétiquement pour leur apprendre à repérer les cellules cancéreuses et ensuite les réinjecter au malade", explique-t-il.
Pour le moment, cette thérapie fonctionne uniquement sur les cancers du sang, comme les leucémies ou les lymphomes. Exemple parmi d'autres du champ d'action des CAR-T cells : les leucémies chez l'enfant. "Pour les jeunes individus qui ne réagissent pas au traitement normal et qui, normalement, n'avaient plus d'espoir, cela leur donne 80% de chances de guérison", indique le professeur David Khayat.
La question du coût. Pour autant, si cette avancée est bien évidemment un espoir incroyable pour les familles, reste des questions en suspens, et notamment le coût de la thérapie. "Aux Etats-Unis, ces dispositifs sont déjà utilisés depuis deux ans et ils sont vendus 400.000 dollars par malade et par traitement", raconte l'oncologue. Alors que des autorisations temporaires d’utilisation (ATU) ont donc été délivrées à deux établissements, la question du financement pour ce mode de traitement va donc rapidement se poser.