L'encadrement des prix des masques destinés à lutter contre la propagation du coronavirus est "très majoritairement respecté" mais l'information à destination des consommateurs est encore souvent imparfaite, relève lundi la secrétaire d'État à l'Économie, Agnès Pannier-Runacher. Dans un communiqué de Bercy faisant le point sur les contrôles effectués par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), la secrétaire d'État estime qu'il y a encore "des progrès à faire pour que les bonnes informations soient apportées aux consommateurs", notamment quant à la présence ou pas de notices d'utilisation des masques, parfois écrites en langue étrangère.
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"Ces situations doivent être corrigées dans les plus brefs délais", affirme Bercy, qui précise que des "avertissements" sous forme de rappels à la loi ont été faits à l'encontre de commerces qui n'avaient pas mis à disposition de leurs clients des notices d'information. "Les enquêteurs ont également mis en évidence l'absence d'indication du nombre de lavages possibles voire une indication différente de celle pour lesquels les tests ont été réalisés", ajoute Bercy. Enfin, "les contrôles montrent une confusion possible entre les différentes catégories de masques pouvant être commercialisés".
L'encadrement des prix est "globalement bien respecté"
Quant à l'encadrement des prix des masques de type chirurgical (prix plafond à 95 centimes), que le gouvernement avait mis en place fin avril, il est "globalement bien respecté, la majorité des masques étant d'ailleurs vendus à un tarif de l'ordre de 60 centimes, notamment dans la grande distribution", note Bercy. "En ce qui concerne les masques textiles, et plus particulièrement les masques 'grand public' à filtration garantie, pour la plupart lavables et réutilisables plusieurs fois, leur prix de vente s'avère en moyenne inférieur à 50 centimes par utilisation, quel que soit le canal de vente", précise le ministère.
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Au cours des trois premières semaines de mai, 5.673 établissements (supermarchés, pharmacies, grossistes, fabricants ou importateurs de masques de protection) ont fait l'objet d'un contrôle de la part des agents de la DGCCRF. "Ces contrôles ont donné lieu à 177 avertissements, 18 injonctions de remise en conformité et 9 procès-verbaux pénaux en cas d'atteinte grave à l'information des consommateurs", pour pratiques commerciales trompeuses notamment, précise Bercy.