Mort d'Émilie Dequenne : qu’est-ce que le corticosurrénalome, ce cancer rare qui a tué l'actrice à 43 ans ?

Émilie Dequenne est décédée ce dimanche, après un long combat contre son cancer. L'actrice belge de 43 ans était atteinte d'un cancer rare depuis 2023, appelé corticosurrénalome. Mais quels sont ces symptômes ? Et quelles sont les chances de guérison ? Europe 1 fait le point.
Malgré un lourd traitement et sa détermination, l'actrice Émilie Dequenne s'est éteinte à l'âge de 43 ans ce dimanche. L'actrice belge, révélée dans Rosetta en 1999, avait été diagnostiquée d'un corticosurrénalome, un cancer des glandes surrénales. Mais quels sont les symptômes de ce cancer ? Europe 1 fait le point.
Des symptômes variés
Ce cancer rare se développe dans les glandes surrénales, situées au-dessus des reins et responsable de la production d'hormones et à différencier du cancer phéochromocytome malin, situé dans la même zone mais qui touche cette fois-ci la zone interne des glandes, où est produit notamment l'adrénaline.
Chez la moitié des patients, souligne l'Institut Gustave Roussy, la découverte du corticosurrénalome se fait suite à une hypersécrétion hormonale, aussi appelé syndrome de Cushing. Le plus souvent, il s'agit d'une sécrétion importante de cortisol, qui se caractérise par un visage rouge et arrondi, une faiblesse musculaire, des troubles du sommeil, ainsi que parfois par la présence de diabète ou d'hypertension artérielle.
Il peut arriver également que ce cancer soit détecté après un excès de sécrétion d'androgènes, responsable notamment d'une "virilisation chez la femme", poursuit l'institut. Cela se traduit alors de l'acné, de l'apparition de poils sur le visage ou encore la poitrine, ainsi qu'un trouble de règles. À l'inverse, chez les hommes, un excès de sécrétion d'androgènes peut entrainer une augmentation de la poitrine.
Une maladie qui reste rare
Néanmoins, la maladie reste extrêmement rare puisque environ une centaine de personnes sont diagnostiquées en France chaque année. Enfin, l'espérance de vie des patients atteints de ce rare cancer varie selon l'avancée de la maladie et le patrimoine génétique du patient.
Ainsi, selon la société canadienne du cancer, les malades ont entre 38 et 73% d'être encore en vie 5 ans après la découverte de leur cancer. En revanche, en cas d'opération de la tumeur, les chances de survie peuvent atteindre les 80%, selon le Professeur Jérôme Bertherat dans une interview accordée au Journal des Femmes.