La myopie, cette épidémie qui sévit chez les adolescents. Pour limiter la casse, l’association humanitaire Helen Keller Europe, mène un vaste plan dans des établissements REP et REP+ d’Ile de France. Des orthoptistes se rendent dans les primaires et collèges pour effectuer des tests de vue aux enfants, qui, pour la plupart, n’ont jamais vu d’ophtalmologue. Résultat, parmi les 5.000 élèves qui ont bénéficié du dispositif, 78% avaient besoin de lunettes ou d’une rééducation. Europe 1 s'est rendue lors d’une séance de dépistage des troubles visuels dans un collège d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis.
Accompagner les élèves
Dans cette classe aménagée en cabinet d'ophtalmologiste, les élèves de 5e se succèdent. Problème, certains n'ont jamais fait de test de vue. Lors de sa visite, Isabelle, orthoptiste, constate un problème chez une élève. "Tu vois un peu double", relève la spécialiste auprès de la collégienne. Un léger strabisme qui pourra s'arranger avec des séances de rééducation. Mais parfois l'examen de la vue révèle des troubles plus handicapants.
"Tout ce qui est plutôt petit, donc les écritures sur le tableau, tu ne le vois pas bien", interroge Isabelle. "Je demande toujours à mes amis le mot qui est écrit au tableau", répond la jeune élève. Ce qui veut dire que cette collégienne ne voit pas au-delà d'un mètre, c'est flou. "On va l'adresser vers l'ophtalmologiste et on va l'accompagner en consultation et même jusqu'à l'opticien pour qu'elle puisse récupérer des lunettes qui lui permettent d'avoir une bonne vision", explique la spécialiste. L'élève pourra voir un ophtalmologiste dans le mois. La consultation, et deux paires de lunettes seront prise en charge à 100%.