plage 1:33
  • Copié
Frédéric Michel (correspondant à Fréjus) / Crédits photo : AMAURY CORNU / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Entre le 1er juin et le 30 septembre 2023, 1.336 noyades ont été enregistrées dont 361 suivies de décès. Un fléau difficile à combattre sans connaître les bons gestes. Dans le Var, Europe 1 a suivi les pompiers dans leur campagne de prévention.
REPORTAGE

C’est malheureusement un fléau de l’été : les noyades sont encore trop nombreuses. En piscine privée, ce sont principalement les enfants de moins de cinq ans qui en sont les premières victimes et en milieu naturel, particulièrement en mer, les plus de 65 ans. Ces derniers jours, plusieurs personnes âgées sont décédées sur le littoral méditerranéen.

Selon Santé publique France, près de 30% des noyades au cours de l'été 2023 ont entraîné un décès. Entre le 1er juin et le 30 septembre 2023, 1.336 noyades ont été enregistrées dont 361 suivies de décès, soit 27% ; en hausse de trois points comparé à 2021.

Connaître les risques

Prévenir le risque de noyade en observant les comportements dans l'eau et en informant notamment les personnes âgées, c'est le quotidien des pompiers affectés à la surveillance du littoral dans le Var. À Fréjus, ils sont plusieurs dizaines cet été. "Surtout, vous nagez parallèle à la mer. Vous n'allez pas vers le large", prévient un des pompiers sur la plage en discutant avec des vacanciers.

"En littoral, on constate que les personnes âgées de plus de 65 ans sont les plus touchées, concernant les noyades. Même si la baignade est plaisante, il faut anticiper un certain nombre de risques, c'est-à-dire éviter les périodes les plus chaudes entre 11 heures et 16 heures, nager plutôt en parallèle de la plage, nager en groupe et pas isolé. Il y a énormément de noyades qui sont liées d'abord à un malaise sans détresse verbale et gestuelle", détaille le capitaine Franck Cuomo, des sapeurs-pompiers du Var.

Ne pas surestimer ses forces

Bernard, 70 ans, se baigne toujours en famille. "On se surveille les uns les autres. Et quand on va se baigner, c'est le matin, lorsqu'on est en forme. On peut avoir un malaise, c'est sûr, ça peut arriver à tout le monde", détaille le baigneur. Ne pas surestimer ses forces est une évidence pour ce couple qui habite Fréjus et qui aime profiter de la Méditerranée.

"On sait bien qu'on n'a plus la même stabilité, ni endurance. "Oui, je vais pas au-delà d'une dizaine de mètres. On prend toujours une frite avec nous", complète sa femme. Ce week-end, sur la Côte d'Azur, trois octogénaires sont décédés après des malaises en mer.