On entend de plus en plus parler des perturbateurs endocriniens. Derrière cette terminologie se cache une molécule. "Elle ressemble à l'hormone. Elle va se fixer sur le récepteur de l'hormone et ça bloque la transmission, la régulation et la production", a indiqué le docteur Véronique Vasseur, médecin à l’hôpital Saint-Antoine, dans Il n'y en a pas deux comme elle jeudi.
"Des micro-doses quotidiennes qui font le poison". Les conséquences de la présence de ces perturbateurs endocriniens sont dramatiques. Ménopause et puberté précoces, malformation, infertilité : chaque jour, les conséquences néfastes de ces molécules s'accumulent. Au point qu'en 2013, l'OMS publiait un rapport faisant état d'une "menace globale", rappelle le journaliste Martin Boudot. "Ce sont des micro-doses quotidiennes qui font le poison", explique le docteur Vasseur qui précise que les perturbateurs endocriniens "sont partout". On les retrouve en effet dans les pesticides, des jouets, des produits cosmétiques, sur les fruits et légumes ou encore les céréales.
Aucune définition claire Selon Martin Boudot, le problème est qu'aucune définition officielle n'est établie par l'Union Européenne à l'heure actuelle. "Tout le débat lobbying se fait sur la définition. Une fois que vous avez une, vous pouvez autoriser ou interdire", indique le journaliste. Et l'U.E. a pris beaucoup de retard sur son calendrier. "En 2001, la commission européenne disait : 'il faut qu'on ait une définition : vous avez jusqu'à 2011'". Cinq ans après cette date limite, il n'y en a toujours pas et les experts estiment que la définition ne sera pas prête avant 2018".
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