CARTE - Déserts médicaux : votre département est-il concerné par un manque de médecins ?

L'article phare d'une proposition de loi adoptée à l'Assemblée nationale vise à réguler l'installation des médecins en France pour lutter contre les déserts médicaux. Ce texte sera débattu au Sénat au cours du mois de mai. Quels départements sont potentiellement concernés ? Europe 1 fait le point en carte.
Quels départements français sont les plus en manque de médecins en France ? Pour lutter contre les déserts médicaux, les parlementaires examinent une proposition de loi transpartisane visant à réguler l'installation des médecins sur le territoire. Car certaines zones du pays sont mieux loties que d'autres, comme le montre la carte ci-dessous s'appuyant sur des données du Conseil national de l'Ordre des médecins.
Un article phare de la proposition de loi adoptée à l'Assemblée
Les députés ont adopté début avril l'article phare de cette proposition de loi, qui régulerait l'installation des médecins libéraux ou salariés, qui devraient alors solliciter l'aval de l'Agence régionale de santé (ARS). Il serait octroyé de droit dans une zone qui connaît un déficit de soignants, mais dans les territoires mieux pourvus, le médecin ne pourrait s'installer que lorsqu'un autre s'en va.
L'article, supprimé de justesse en commission, a été rétabli avec une confortable majorité dans l'hémicycle (155 voix contre 85), malgré l'opposition du gouvernement.
Au Sénat, une nouvelle initiative sur l'installation des médecins
Cette proposition de loi est donc arrivée au Sénat. Et ce mercredi 9 avril, la droite sénatoriale a présenté plusieurs mesures de régulation. L'installation des médecins libéraux dans les zones les mieux pourvues en praticiens serait ainsi soumise à une autorisation préalable de l'Agence régionale de santé (ARS), conditionnée à l'engagement de ces médecins d'exercer en parallèle à temps partiel dans une zone en déficit de soignants.
Pour les spécialistes, un principe de "un pour un" est proposé : l'installation dans un territoire bien pourvu en praticiens serait conditionnée à un départ dans la même spécialité et sur le même territoire. Là aussi, une dérogation serait possible si le spécialiste s'engage à exercer à temps partiel en plus dans une zone touchée par des difficultés d'accès aux soins. Ces propositions diffèrent de celles votées ces derniers jours par l'Assemblée nationale. Elles seront débattues courant mai au Sénat.