"A l'échelle de la France et surtout à l'échelle mondiale, les années 2023 et 2024 ont été des années record concernant le nombre de cas de dengue", a souligné Marie-Claire Paty, coordonnatrice de la surveillance des maladies vectorielles au sein de la direction des maladies infectieuses de SpF.
Un cas autochtone de chikungunya en juillet
Entre le 1er mai, qui marque le début de la période de surveillance renforcée, et le 6 août, SpF a recensé près de 1.000 cas importés de dengue en France hexagonale. Toutefois, "la courbe de ces cas importés diminue depuis quelques semaines, en parallèle avec les épidémies qui marquent le pas aux Antilles et en Amérique latine", a nuancé Marie-Claire Paty au cours d'un point presse.
Concernant les cas autochtones, à savoir une personne contaminée par le moustique tigre sans avoir voyagé récemment dans une zone de circulation du virus, SpF fait état de "petits épisodes de transmission", "sans lien avec les Jeux olympiques". Ainsi, un cas autochtone de dengue a été détecté à Montpellier, deux autres cas à La Colle-sur-Loup (Alpes-Maritimes) ainsi que trois cas en Occitanie.
Un cas autochtone de chikungunya, le premier de l'année en France, a été enregistré en région parisienne en juillet. Dans la mesure où "le risque est plus important en août et septembre", "il est probable qu'on ait d'autres foyers dans les semaines à venir" pour ces deux abroviroses, a prévenu Marie-Claire Paty. S'agissant du virus du Nil occidental, SpF a identifié "trois cas d'infection à l'ouest de Toulon" et très récemment "un premier cas humain en Guadeloupe".