«Protéger les soignants» : un plan en 42 mesures présenté par le gouvernement

our "mieux protéger les soignants" à l'hôpital comme en ville, le gouvernement a présenté vendredi un plan de 42 mesures.
our "mieux protéger les soignants" à l'hôpital comme en ville, le gouvernement a présenté vendredi un plan de 42 mesures. © Nicolas TUCAT / AFP
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avec AFP
Pour "mieux protéger les soignants" à l'hôpital comme en ville, le gouvernement a présenté vendredi un plan de 42 mesures incluant le renforcement des sanctions pénales, le développement de dispositifs d'alerte, une campagne d'affichage et la formation des professionnels.

"La sécurité des soignants est un enjeu majeur. Il est inacceptable que ceux qui nous soignent soient agressés. Ça ne doit pas être un frein à la volonté de certains de s'engager", a résumé la ministre déléguée chargée des Professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo, lors d'une conférence de presse.

Quelque "30.000 actes de violences" annuels sont décomptés dans les établissements de santé et 1.200 l'ont été par l'Ordre des médecins en 2022, des chiffres "sous-estimés" car les professionnels signalent peu les violences, a-t-elle déploré. Une enquête de l'Ordre des infirmiers indique que "plus de 60% déclarent avoir déjà été agressés".

Trois axes de travail

Fruit d'un "travail collectif" avec les ministères de la Justice, de la Fonction publique et des Solidarités, ce plan comprend "trois grands axes" : prévention, sécurisation du cadre d'exercice, accompagnement des victimes.

 

"Nos concitoyens doivent comprendre que la tolérance zéro va être de mise" pour les agressions physiques comme verbales, et une campagne d'affichage sera organisée dès novembre, a déclaré la ministre.

Former 150.000 professionnels au "brevet de secourisme en santé mentale"

Les sanctions pénales vont être "renforcées", avec la création d'un "délit d'outrage" contre les professionnels libéraux - qui existe déjà pour les hospitaliers - ou la nouvelle possibilité, pour un directeur d'établissement, de se joindre à la plainte d'un agent.

 

L'exécutif veut aussi inciter à signaler et à porter plainte, et améliorer l'accompagnement des victimes, par exemple en "systématisant" la prise de plainte dans l'établissement ou en cabinet. Les soignants seront formés "à la gestion de l'agression", pour être capables "en amont, de déceler et de prévenir une agressivité qui monte", dans le cadre des formations continue et initiale.

Le gouvernement a aussi pour objectif de former 150.000 professionnels au "brevet de secourisme en santé mentale" en 2025.